Jacques Henrard était aux JO de Mexico il y a cinquante ans
Cinquante ans déjà que Jacques Henrard, toujours bon pied bon œil, défendait les couleurs de la Belgique aux Jeux olympiques de Mexico. Itinéraire…
Publié le 18-07-2018 à 08h47
:focal(507x423:517x413)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TTR4GA4MSZEPJKJIDB2LLGBF2U.jpg)
Péruwelzien pur jus, Jacques Henrard est né dans un milieu sportif. Son papa, Jean, avait joué au basket-ball en Division 1 nationale et disputé une demi-finale de coupe de Belgique.
On le surnommait: «L’usure»
À cette époque, le sport ne connaissait pas ses développements actuels et les jeunes y étaient invités plus tardivement. L’exercice physique se vivait au gré de randonnées dans les bois ou de petites équipées dans les rues du village.
Jacques était alors un enfant turbulent. «Presque hyperactif, sourit-il. À la maison, on m'appelait " l'usure " tant je revenais régulièrement avec plaies et bosses.»
Aujourd’hui, on l’aurait peut-être orienté vers le judo pour vider son trop-plein d’énergie (même si les membres de staff de certains clubs ne sont pas vraiment des exemples). Alors qu’il atteignait ses dix ans, on inscrivit Jacques au Neptune Club de Péruwelz qui avait inauguré sa piscine quelques années plus tôt.
Comme élève, ce n'était pas non plus le top. «Je n'étais pas mauvais, mais je m'installais au fond de la classe, près du radiateur… Un jour mon instituteur -qui allait devenir plus tard mon beau-père – est venu en parler à mes parents. Le soir même, quand je suis rentré de l'école, ma valise était prête et, à 20 h, je me retrouvais à l'internat de Pecq que ma maman avait jadis fréquenté.»
Ça ne rigolait pas pour Jacques qui allait passer sous les couleurs du Cercle de Natation de Tournai après la couverture de la piscine Madame en 1963. Michel Wuylens, époux de la sœur de Roselyne Larsy, y sera son premier entraîneur.
Champion de Belgique
Au départ, Jacques allait à l'entraînement le samedi, puis le mercredi. «Ça ne marchait pas trop mal et finalement j'en suis arrivé à des séances quotidiennes vers mes quatorze-quinze ans.»
Et, en 1966, pour ses dix-sept ans, le Hennuyer occidental, qui ne fut jamais un sprinter, devenait champion de Belgique à Nieuwport sur le 400 et le 1 500 m crawl. Sa formation, il l'avait complétée avec l'appui de René Leferme. «Mon père le connaissait et il opérait à Dunkerque. Je m'y rendais parfois pour quelques jours et tous les deux mois pour l'évaluation de mes progrès en fonction des plans d'entraînement qu'il me préparait.»
Entre-temps, Jacques dut se trouver une nouvelle école qui accepte des entraînements midi et soir. Il entra à l’école industrielle à la rue des Moulins en A6-A2 techniques commerciales.