Quelle que soit l’issue, l’échec est cuisant
Depuis son arrivée, la direction franco-coréenne de Tubize n’a jamais convaincu, sportivement du moins. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer…
Publié le 17-04-2018 à 06h00
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Michel Lekime, CQ historique de Tubize, est prostré contre le mur dans le couloir des vestiaires du stade Leburton. Seul, près d'une heure après le match contre l'Union qui a scellé le sort (sportif) des siens. Les larmes aux yeux sont perceptibles. L'image est forte, à vous nouer la gorge. Car comme celle des larmes de Shean Garlito, plus ancien joueur (malgré son jeune âge) du noyau, elle représente beaucoup de choses et, surtout, un grand sentiment de gâchis. «Je suis dans ce club depuis cinq ans, j'avais mes habitudes ici et c'est un peu comme la maison donc ça fait mal, clairement, avoue pour sa part Quentin Laurent, l'autre «vieux» du groupe joueurs, qui était absent pour blessure ces dernières semaines. Dans une carrière sportive, il n'y a rien de pire je crois.»
Pourtant, ce pire aurait pu être évité si les Tubiziens avaient joué toute la saison comme ils ont joué vendredi dernier. Un avis partagé par beaucoup ces dernières heures. «Pourtant, je l'ai vécu du vestiaire toute la saison et je vous l'assure: les mecs étaient concernés.»
Où, dès lors, chercher les raisons de ce cuisant échec sportif? «On a tous nos responsabilités, d'en haut à en bas. Après, c'est nous, joueurs, qui sommes sur le terrain. On est en première ligne, il ne faut pas se cacher.»
Mais ce n’est pas tout. Si l’efficacité offensive ou la différence de budget avec d’autres clubs auront aussi été des facteurs explicatifs, les choix qui ont été posés par la direction du club depuis l’arrivée de Sportizen, l’investisseur sud-coréen, en 2014, n’ont pas toujours été bon (euphémisme). Alors bien sûr, des bonnes choses ont été mises en place (redynamisation des infrastructures, abonnements pour supporters à prix dérisoires, etc.). Mais le constat est que la direction franco-coréenne s’est plantée dans les grandes largeurs. Et si maintien il devait y avoir finalement (cfr. dossier du Lierse devant la CBAS), une grosse remise en question voire un grand ménage semblent nécessaires. Prétendre le contraire reviendrait à se voiler méchamment la face.
Shim: "Si on reste en D1B..."
Pour nous éclaircir quant à l'avenir de l'AFC Tubize, on a contacté Chankoo Shim, président du club depuis août 2014. Il n'a pas souhaité trop s'étendre. « Ce n'est peut-être pas le bon moment pour le faire. Mais je rappelle que j'ai quand même sauvé le club deux fois, dit-il. En 2014 en arrivant et l'année où il a fallait être dans le Top 8 pour rester dans la compétition. Après ça, j'ai eu des soucis (NDLR : de santé) et le club aussi. On a besoin de plus de soutien sur ce qu'on a investi et sur ce à quoi on a contribué. Maintenant, si on reste en D1B, je serai prêt à amener une belle opportunité (NDLR : fait-il allusion à cette fameuse rumeur de partenariat avec Manchester City ou tout autre chose ?). Mais pour ça, encore une fois, j'ai besoin de plus de soutien positif sur et en dehors du terrain. »
Le début de l'exode?
Emeric Dudouit, latéral droit de l’AFC Tubize, a signé pour deux ans au Beerschot. Il était en fin de contrat. Selon des médias néerlandophones, son coéquipier, le latéral gauche tubizien Marco Weymans, pourrait faire le même chemin.