Keny convaincu par le Parc
Environ dix ans plus tard, Keny Willem a retrouvé la P1. Dans un Parc des Roches adoré, il regoûte à l’exigence, aux jambes lourdes et à l’ambition.
Publié le 25-11-2017 à 06h00
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Nul à Profondeville, défaite à Andenne: les «Marcassins» (9e, 17 points) sont un peu dans le creux, après deux larges victoires. Pas de quoi inquiéter Keny Willem au moment d’accueillir le surprenant Condrusien, revanchard. Au Parc des Roches, le flanc gauche ne craint personne.
Au match aller, vous aviez battu le Condrusien (0-4). Qu’est-ce qui a changé depuis ce 27 août?
À mes yeux, ce n’est qu’une demi-surprise de les retrouver si haut dans le classement. Ils détiennent énormément de qualités, surtout offensives. Le contexte a bien changé depuis le match aller. Ils ont notamment changé de système. Et nous, on a malheureusement connu plusieurs blessés. Sans compter qu’il y a quelques matches où on pouvait clairement revendiquer davantage. Je crois qu’on mériterait d’être un peu plus haut dans le classement.
Vous étiez parmi les blessés, justement…
À cause de ma cheville, d'abord, avec une grosse entorse et les ligaments touchés (NDLR: il joue encore avec un tape). Puis un claquage. Je reviens bien dans le coup depuis quelques semaines sur mon flanc gauche, j'enchaîne nonante minutes, c'est presque un miracle (sourire).
À bientôt 29 ans, vous redécouvrez la P1 après plusieurs saisons en P2 et en P3 (Schaltin, Havelange, Neffe). Cela vous manquait?
J'avais déjà évolué en P1 durant deux ans à Schaltin. Je devais avoir 17 ans… Mais pour être plus cool, profiter de ma famille et de mon petit garçon, j'avais décidé de redescendre. J'adorais l'aspect festif à Neffe. C'est surtout Youness Sbaa qui a fait le forcing pour m'amener à Rochefort l'été passé. Il m'a convaincu de venir au Parc des Roches.
Beaucoup de joueurs évoquent le plaisir d’y jouer…
Aaah, le Parc des Roches (NDLR: sa voix s’éclaircit). C’est magnifique, agréable. Le cadre est atypique. Et l’ambiance dans le groupe est vraiment bonne, malgré un peu moins de présence aux entraînements ces quinze derniers jours.
Et l’entraîneur?
Arnaud Poels est plus dur, plus strict. Il sait ce qu’il veut et prône un football offensif.
Ce qui veut dire que vous ne vous adapterez pas au Condrusien samedi soir?
Je ne crois pas. Que ce soit contre Fosses, contre Naninne ou n’importe qui, les coaches (NDLR: Arnaud Poels et David Fievet) ont toujours une mentalité offensive.
Pas trop de stress pour le maintien, probablement pas de tour final: on a le sentiment que Rochefort vit une saison tranquille…
(NDLR: il réfléchit). On peut dire ça, oui. Mais le souhait est toujours de jouer le plus haut possible parce que je pense qu’on peut rivaliser avec toutes les équipes.