VIDEOS | Le gala de boxe à Bastogne : une réussite
Le gala de Bastogne a été une véritable réussite, sur tous les fronts. Avec comme belle cerise, le retour plein d’émotions de Chris Van Hoeck.
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Publié le 22-11-2017 à 06h00
Gérard Monseur et les membres du club de boxe de Bastogne peuvent avoir le sourire. Ils ont réussi leur challenge: le gala, organisé pour la première fois dans un Espace 23 métamorphosé, a monté une nouvelle marche dans l'escalier de la perfection! Avec comme cerise sur ce beau gâteau, un dernier combat qui a vu le retour sur le ring de Chris Van Hoeck, un ex-champion du monde de kickboxing qui avait été heurté par une voiture voici un an et demi. Certes, le revenant a été (logiquement) battu en full-contact par un Elias Lemmouchi multiple champion de France de la discipline et en pleine bourre, mais l'important n'était pas dans le succès. L'émotion après le combat du Belge, qui a demandé pour prendre le micro, valait tout l'or du monde. «Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est plus qu'une renaissance pour moi, explique Chris Van Hoeck, une fois reposé. Après mon accident, les médecins m'ont dit que je ne remonterais plus jamais sur un ring. J'ai répondu que j'y serais à nouveau et quelques mois plus tard, c'était bien le cas et là, je viens de combattre. J'ai perdu mon père à 14 ans et ma mère à 16 ans, si je n'avais pas un esprit de gagnant, je n'aurais jamais eu mon palmarès. Mais je dois remercier ma famille et mes proches qui m'ont toujours soutenu, surtout dans les moments difficiles. Aujourd'hui, physiquement et techniquement, je n'ai pas été bon. Je voyais les trous, mais je n'avais pas le physique pour en profiter. Je m'y attendais un peu. Qu'importe, j'ai pris un pied d'enfer!»
Et pourtant, quelques minutes avant son combat, le boxeur originaire de Tournai stressait comme un jeune premier. «J'ai même pensé à trouver une excuse pour ne pas boxer, avoue-t-il, sourire en coin. Autant avant, j'étais serein, car conscient de mes capacités, autant ici, j'étais dans l'inconnue totale. Mais j'ai dépassé mes limites et j'ai foncé.»
Ravi, l'ex-champion du monde est reparti pour une nouvelle carrière, avec une autre vision: «Ma prochaine échéance est dans 8 semaines. J'ai bien remis le pied dans l'engrenage, mais le but n'est plus d'être champion du monde, je veux désormais boxer pour mon plaisir, profiter du moment et de ma passion.» Impossible de ne pas être content pour ce sympathique champion.
Les Bastognards méritent le respect
Impossible aussi de passer à côté des performances des boxeurs locaux. Kylian Dormont (light contact) puis Julie Arnould (kickboxing), en quelques secondes, ont démarré la soirée des Bastognards de la meilleure des façons, en remportant leur combat sans discussion, imités ensuite par Emma Verlaine (kick light) et Nicolas Haerdenne (kick). Si d’autres, à l’instar de Villy Weibel (kickboxing), Joyce Lathauwers (kick) ou encore Robert Stordeur (K1), ont connu la défaite, aucun n’a été balayé. Loin de là! De l’avis général, ils ont tous démontré que la boxe à Bastogne, à l’image du gala, mérite le respect, tout en progressant chaque année. Comme un symbole, durant ce même week-end, Maxime Binet, membre du club, remportait son combat à l’autre bout de la terre, en Australie.
Les quelque 600 spectateurs sont repartis tout aussi ravis que les organisateurs, qui vous donnent déjà rendez-vous en novembre 2018 pour un nouveau gala de qualité.