John-John Dohmen: du stick à la Grande Boucle
John-John Dohmen délaissera le hockey le temps d’une étape du Tour de France. Il enfourchera son vélo entre Briançon et Izoard le dimanche 16 juillet.
Publié le 06-07-2017 à 09h40
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Vice-champion olympique avec les Red Lions et élu meilleur joueur de hockey au monde en 2016, John-John Dohmen (29 ans) est une étoile du hockey. On le sait moins, mais le médian du Waterloo Ducks possède également un certain talent sur un vélo.
Cet été, le Ittrois, en congé de l'équipe nationale, profitera de son temps libre pour arpenter… les routes du Tour de France! Il fait partie des 15 000 engagés sur la cyclosportive proposée depuis 1993 sur l'une des étapes de la Grande Boucle. Au menu cette année: la liaison Briançon-Izoard, le dimanche 16 juillet. «C'est un rêve pour moi de participer à cette épreuve, confie John-John Dohmen. J'adore le vélo et le Tour de France en particulier. Je n'avais cependant jamais eu l'occasion d'y participer, car le hockey me prend tout mon temps. Cette fois, comme je n'accompagne pas les Red Lions à la World League, j'ai saisi l'opportunité de m'inscrire.»
Généralement, la Société du Tour de France sélectionne l'étape la plus difficile. Ce sera encore le cas cette fois-ci. Quelques jours avant ce qui constituera l'ultime bataille des Alpes pour les grimpeurs, le hockeyeur devra lui aussi se farcir près de 180 kilomètres avec trois cols au programme, dont un de première catégorie et un autre, le mythique Izoard, classé hors catégorie! «Ce sera très dur, mais j'ai déjà franchi d'autres cols dans le passé, comme l'Alpe d'Huez et le Mont Ventoux. Paradoxalement, ce n'est pas la montagne qui m'inquiète le plus, mais plutôt les nombreux faux-plats montants, dans lesquels il est plus compliqué d'adopter un bon rythme. Je crains aussi la durée de l'étape.»
Le métronome du Watducks n'est pas du tout préparé à fournir des efforts constants durant près de huit heures. Avec son club et en équipe nationale, sa condition est plutôt «formatée» pour des performances n'excédant pas plus de nonante minutes. «Je vais devoir aussi supporter le temps passé sur le vélo, mais cela devrait bien se passer car j'ai toujours voulu faire cela. Et puis, j'adore les régions alpestres. Cette étape, c'est aussi un prétexte pour partir à la montagne. »
Entre ses échéances en club et la fin de ses études universitaires (bouclées tout récemment avec une grande distinction en ostéopathie), John-John Dohmen n'aura pas beaucoup de kilomètres dans les jambes avant le départ de Briançon. «Mon entraînement n'est pas le même que ceux qui avalent des milliers de kilomètres par an, c'est clair, dit-il. Mais je n'ai pas non plus envie d'enchaîner des heures tous les jours sur le vélo, il faut que cela reste un plaisir.»
Le Ittrois a tout de même pris part aux 50 kilomètres de Bruxelles voici quelques jours pour s'évaluer. «Je pensais que je n'étais pas prêt, mais cela s'est bien passé. J'y ai retrouvé l'esprit d'une vraie compétition cycliste. Ca frottait pas mal, et la moyenne était tout de même de 40 km/h. Cela m'a rappelé les courses de ma jeunesse.»
Un effort différent
Si John-John Dohmen se contente de sorties vélo limitées à deux heures, c’est aussi pour ne pas parasiter la préparation de sa saison hockey. Les exigences physiques ne sont pas les mêmes, que l’on fournisse un effort d’endurance sur l’asphalte ou plus explosif sur terrain synthétique.
Le joueur du Watducks doit donc veiller aussi à ménager son organisme en vue de la reprise avec son club, qui s’enchaînera assez rapidement après son périple sur la Grande Boucle.
Entre les deux, le Ittrois profitera tout de même de quelques jours de villégiature dans la région alpestre, qu’il apprécie tout particulièrement.