Tournai : la victime a trouvé son salut au Chwapi
Deux faits de coups et blessures sont reprochés au prévenu d’une vingtaine d’années. Il compte entamer un suivi contre sa violence.
- Publié le 18-09-2023 à 06h00
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Le premier incident a lieu en mars 2022 à l’encontre de son voisin. "Un ami a rejoint mon domicile en scooter. Il faisait du bruit et cela a dérangé mon voisin. J’ai entendu de ma fenêtre qu’il était en train d’insulter ma maman devant la porte. Je suis descendu. Il a continué et je lui ai porté un coup au visage", explique le jeune qui ajoute s’être par la suite excusé.
Plusieurs coups à la tête
Les conséquences sont moindres par rapport à la seconde scène de violence, relève le procureur du roi. En décembre 2022, des amis dorment chez le prévenu après une soirée. L’un d’entre eux remarque qu’il lui manque de l’argent dans son portefeuille. Très vite, des accusations sont portées sur l’individu à la barre. "Ce n’était pas moi. Je lui ai demandé de quitter ma maison".
Quelque temps plus tard, les deux connaissances se recroisent par hasard dans la rue, à proximité du Chwapi. "Je suis allé à sa rencontre pour savoir pourquoi il m’avait accusé de voleur. Il m’a raconté que quelqu’un d’autre l’avait influencé. Je me suis énervé". Le ministère public: "La victime va se réfugier dans l’entrée de l’hôpital. Quand on lit le récit d’une personne témoin, cela fait peur. Elle indique qu’un adolescent a trébuché dans sa course. Un jeune homme (le prévenu) en a profité pour lui porter plusieurs coups à la tête. L’intervention de l’agent de sécurité a été nécessaire". Cet adolescent a directement été pris en charge. Il a subi une "incapacité temporaire totale" de 32 jours. "Il était à ce moment-là en rhéto, en plein examen", souligne la partie civile.
Un peu facile...
Le procureur du roi indique que c’est un peu facile d’avoir entamé des démarches pour la gestion de la colère lorsqu’on reçoit une citation à comparaître devant le tribunal. "Je réclame une peine de 10 mois avec un sursis probatoire pour bien contrôler le suivi".
La défense plaide pour la suspension simple du prononcé ou la suspension probatoire du prononcé. Mais la présidente interpelle l’avocat ainsi que son client. "Je vois que Monsieur a d’abord entrepris des démarches tardives, mais qu’en plus, il n’est pas encore encadré par un spécialiste. Il est sur liste d’attente. Donc il ne faut pas me dire qu’il a déjà entamé un quelconque suivi". Le jugement sera rendu le 10 octobre.