La microédition a fait recette à Tournai

La deuxième édition du festival Agraphe, dédié à la promotion d’œuvres artistiques de microéditeurs, s’est tenue en l’église St-Nicolas.

Guillaume Martin
 L’église Saint-Nicolas accueillait le festival Agraphe. Une occasion pour les microéditeurs de présenter leur palette artistique.
L’église Saint-Nicolas accueillait le festival Agraphe. Une occasion pour les microéditeurs de présenter leur palette artistique. ©EdA

Les microéditeurs, ce sont des artistes qui s’autofinancent afin de publier leurs œuvres, sans acceptation préalable d’une maison d’édition plus renommée. Cette façon de faire leur offre notamment une plus grande liberté de travail, sans toutefois la visibilité apportée par une structure éditoriale professionnelle.

La microédition ne permet pas toujours de vivre de ses œuvres. C’est précisément cet isolement que veut combattre le festival Agraphe créé par deux collectifs: Garage et le Tréteau. Après tout, la devise nationale "L’union fait la force" vaut aussi pour les artistes !

Se faire connaître et échanger

Gravures, illustrations, sérigraphies, bandes dessinées, risographies: des techniques aussi variées les unes que les autres s’étaient donc donné rendez-vous dimanche dernier à l’église Saint-Nicolas.

Le regroupement a permis de valoriser le talent des pratiquants par le partage de leurs savoir-faire. L’événement est accrocheur et à destination d’un public connaisseur ou non.

"Ce festival nous permet d’aller à la rencontre du public, chose qui est très difficile pour nous puisque nous nous finançons essentiellement nous-mêmes et ne bénéficions donc pas de l’image d’une maison d’édition plus importante qui peut s’occuper de notre promotion", confie Louis Cornelis, membre du collectif "Que sçay-je ?" aux côtés de "Chabelisa" (son nom artistique).

Et même si l’idée à terme pour les artistes est de vivre de leur art, la passion reste le premier moteur de leur travail: "Nous savons dès le début qu’il sera compliqué de"s’enrichir" au travers de ce type de métiers. Ces domaines artistiques restent avant tout un élan passionnel, une vocation qui nous anime. Il est toutefois possible de vivre de notre savoir-faire, et c’est en partie ce que nous cherchons via ce genre d’événements mais aussi en démarchant de plus grosses maisons d’édition.

Grâce à des festivals comme Agraphe, nous avons également l’opportunité d’échanger avec d’autres artistes. Il est important de se nourrir culturellement pour trouver notre inspiration", continue Louis, ancien étudiant de l’académie des beaux-arts de Tournai.

Pour en apprendre davantage sur le monde de la microédition retrouvez, entre autres, Louis et son collectif "Que sçay-je ?" cet été à la galerie du Tréteau (date à déterminer).

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