Vives émotions pour les amis d'Olivier Vandecasteele
Réunis sur la Grand-Place, quelques membres du comité de soutien à Olivier Vandecasteele ne cachaient pas leur joie.
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Publié le 26-05-2023 à 20h15 - Mis à jour le 26-05-2023 à 21h14
Rapidement après l’annonce de la libération d’Olivier Vandecasteele, on évoquait sur les réseaux sociaux un rassemblement sur la Grand-Place de Tournai à 16 h. Si, dans un premier temps, il y avait plus de journalistes que de sympathisants venus fêter la liberté, leurs rangs se sont grossis au fil des minutes. Ainsi, outre les Tournaisiens simplement ravis de cette merveilleuse nouvelle, une dizaine de membres du comité de soutien à Olivier Vandecasteele étaient présents. "Je n’arrive pas encore à y croire !", commentait Pauline Devos, camarade de classe d’Olivier et active depuis la première heure pour la libération de son ami. Au carnaval de septembre, déjà, avec Julie Berteyn, autre ancienne élève du Collège Notre-Dame de Tournai, elles avaient mené une action de sensibilisation. "Nous voulions attendre le feu vert de la famille et ce n’est finalement qu’en décembre que le groupe de soutien s’est réellement constitué sur base d’anciens de l’école avant que d’autres ne nous rejoignent."
Ce vendredi, alors qu’elles travaillaient, c’est par le groupe Whassap du comité de soutien qu’elles ont appris la bonne nouvelle. "J’étais en réunion et mon téléphone ne cessait de sonner ; j’ai regardé et j’ai vu le partage d’un article de presse. Dans un premier temps, j’ai cru qu’il s’agissait d’un effet d’annonce des médias, mais rapidement, les sœurs d’Olivier nous ont confirmé cette superbe nouvelle. Il y a eu beaucoup de larmes… de joie bien sûr !"
Loin des yeux, mais pas loin du cœur
Même émotion intense de l’autre côté de la planète. Expatrié à l’Île de la Réunion, Eugène Bajyana Songa est un ami d’enfance d’Olivier. Une amitié de 40 ans qui n’en ressortira que plus forte et belle. "C’est entre deux consultations que j’ai vu les messages des amis belges et j’ai fondu en larmes. J’ai d’ailleurs dû expliquer à mes collègues et mon patient pourquoi je pleurais." Malgré les 11 000 km qui le sépare de la Belgique, Eugène n’a jamais cessé d’être en contact avec la famille de son ami et avec les membres du comité de soutien. "J’ai fait ce que j’ai pu et ce n’est rien au regard de ce qu’Olivier a vécu. On se connaît depuis l’école maternelle en 1983 et ensuite on ne s’est plus quittés. Je connais la valeur de cet homme. Elle est inestimable. Le parcours de vie le plus fou que j’ai fait, c’est avec lui: notre premier job pour pouvoir se payer nos instruments, notre premier concert avec Alcyon, nos premiers blocus…" De souvenirs ancrés profondément qui n’ont cessé de rejaillir au fil de ces 455 jours où aucun des deux amis n’a rien lâché. "J’ai couru avec hargne pour lui durant un an. J’ai notamment fait la Diagonale des Fous en soutien à sa cause. Quand je vois le véritable élan de solidarité qui s’est créé, je suis fier d’être Belge !"
Eugène reviendra au pays au mois de juillet. Comme d’ores et déjà convenu avec la famille d’Olivier, ce sera l’occasion des grandes retrouvailles avec son ami de toujours. "Je peux attendre tant que je sais que je vais arriver à mes fins. Je ne vais jamais laisser quelqu’un derrière moi…"