Denis Meyers sur la libération de son ami, Olivier Vandecasteele : "Il a tenu là où le commun des mortels aurait sombré"
Comme tous les proches d’Olivier Vandecasteele, Denis Meyers évoque une émotion intense dès qu’il a appris la libération de son ami, qu’il a côtoyé chez les scouts et au collège de Tournai.
Publié le 26-05-2023 à 15h01 - Mis à jour le 26-05-2023 à 15h42
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"J e suis plutôt quelqu’un de volubile, de démonstratif. Mais je n’ai pas su réagir en apprenant sa libération. J’étais sous le choc, comme cloué au sol ", avoue Denis Meyers au moment de commenter cette nouvelle" espérée autant qu’inespérée".
L’artiste a vécu la même jeunesse tournaisienne qu’Olivier Vandecasteele, au collège de la Cité des cinq clochers et chez les scouts. "Quand j’ai appris ce qui lui était arrivé, j’ai pris contact avec ses sœurs et j’ai fait ce que je pouvais", expliquait-il à notre rédaction en avril.
Ces dernières semaines, il a réalisé une fresque à Namur puis une seconde à Bruxelles, participative celle-ci. Bombe de peinture à la main, il détaillait encore: "À ma façon, je sollicite les gens pour qu’ils s’intéressent à sa cause, pour qu’ils signent la pétition, pour qu’ils recherchent des informations et pour qu’on ne l’oublie pas."
Personne n’a oublié Olivier Vandecasteele, enfin libre après 456 jours de captivité. "On attend son retour depuis tellement longtemps que cette fin heureuse et la joie de le retrouver ne doivent pas nous détourner de la réalité. Nos représentants politiques et nos diplomates ont-ils agi correctement ? N’auraient-ils pas pu se mobiliser plus tôt pour le soustraire à ses bourreaux plus rapidement ? Les retrouvailles familiales vont êtres belles et intenses. Mais elles doivent précéder un débat qui doit se tenir. Oui, Olivier est libre. Oui, c’est une journée de fête. Mais il reste d’autres humanitaires emprisonnés ou otages dans le monde. Il faut continuer d’agir pour les libérer et faire en sorte de protéger ceux qui se trouvent encore dans des pays à risque. Personnellement, je ne lancerai pas de fleurs aux politiques belges", insiste Denis Meyers.
Quand il retrouvera son ami d’enfance, quels seront ses premiers mots ? "Je crois que ce seront plutôt des larmes", confie l’artiste. "Je lui dirai bienvenue et bravo. Bravo parce qu’il a eu la force mentale de tenir pendant plus d’un an dans des conditions atroces, là où le commun des mortels n’aurait probablement pas survécu. Mais avant tout, laissons le savourer ses retrouvailles avec sa famille car il n’y a rien de plus précieux. Laissons-le se reconstruire, physiquement et moralement", conclut Denis Meyers. Les mots amour, respect, courage, combattant, force et solidarité inscrits sur la fresque bruxelloise résonnent encore plus fort aujourd’hui, 26 mai 2023. Jour du retour d’Olivier Vandecasteele en Belgique…