Tournai : la galerie Vitrine Fraîche a six mois pour trouver un endroit où migrer

Dernière fête de l’Accordéon pour Vitrine Fraîche dans son antre de la rue de la Cordonnerie. La galerie a six mois pour trouver un autre Quartier Général.

Antoine Pontrandolfi
 Le public de l’Accordéon moi j’aime, sensibilisé à la nécessité de ne pas perdre cette galerie, devenue précieuse dans un quartier moribond.
Le public de l’Accordéon moi j’aime, sensibilisé à la nécessité de ne pas perdre cette galerie, devenue précieuse dans un quartier moribond. ©- EDA

Une fête populaire comme l’Accordéon moi j’aime, c’est la vitrine parfaite (c’est peu dire) pour rappeler que Vitrine Fraîche est en danger et nécessite une mobilisation de tous les instants. Vendredi soir, le local associatif accueillait plusieurs artistes, comme une trentaine d’autres lieux du centre-ville de Tournai. "Voilà plus de dix ans que je participe à la fête de l’accordéon. Je ne loupe jamais une année car ce lieu correspond totalement à une fête familiale et à un événement rassembleur", détaille Bertrand Bostalle.

Menacée de fermeture suite à un rapport défavorable du service de prévention incendie, la galerie du centre-ville est en sursis.

Partir pour rester dans le piétonnier ?

C’était donc "ce soir ou jamais" pour profiter de la caisse de résonance de l’Accordéon et insister sur une chose importante: sans Vitrine Fraîche, la tâche serait moins aisée pour les artistes locaux. Bertrand Bostalle a six mois pour quitter son local actuel. Rester rue de la Cordonnerie ? Impossible, "tant les travaux de remise aux normes sont conséquents", poursuit le Tournaisien.

Dès lors, il faut se mettre à la recherche d’un nouveau Quartier Général. Bertrand Bostalle rappelle tout de même que Vitrine Fraîche est une "galerie éphémère", donc susceptible de déménager régulièrement.

"On ne doit pas forcément être rattaché à un seul lieu. Ça fait déjà six ans que la galerie s’est installée ici. Au bout d’autant de temps, on s’encroûte un peu. Mais normalement, le lieu change régulièrement. Ce qui me fait mal, c’est que j’ai posé mes valises ici pour redynamiser le piétonnier et combler une cellule vide depuis un moment. En partant avant la fin de l’année 2023, je laisserai à nouveau une cellule vide. "

Pour combien de temps ? Quand on sait l’attractivité en baisse du quartier et le contexte économique actuel, mieux vaut ne pas répondre à cette question.

Idéalement, Bertrand Bostalle aimerait rester dans le piétonnier. "En six ans de travail ici, on a tissé des liens avec les commerçants, les habitants. Quitter le piétonnier signifierait aussi quitter mes amis. J’ai recueilli plus de 100 témoignages qui me convainquent de la nécessité de Vitrine Fraîche. C’est un projet fédérateur et rassembleur que j’espère faire évoluer en proposant autre chose dans une autre cellule délaissée", conclut l’intéressé.

Toute piste est bonne à prendre. Contact auprès de vitrinefraiche@gmail.com.

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