Le Tournaisien Louis Mariage (Écolo) a prêté serment comme député pour "porter la voix d’une génération"
Le Tournaisien Louis Mariage (Écolo) a prêté serment, ce jeudi, comme député fédéral.
Publié le 12-05-2023 à 06h30
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Suite à la nomination de la Frasnoise Marie-Colline Leroy en tant que secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité, le Tournaisien Louis Mariage, deuxième suppléant sur la liste fédérale Écolo en 2019 dans le Hainaut, intègre le parlement fédéral.
À quelques heures de sa prestation de serment comme député fédéral, ce jeudi en début d’après-midi, il s’est confié…
Louis Mariage, comment vous sentez-vous en ce grand jour ?
Un peu stressé, mais en même temps très enthousiaste par tout ce qui m’attend. J’ai appris le serment, des proches seront présents pour me soutenir… et donc j’espère que tout se passera bien et que je serai à la hauteur de cette mission ! J’ai en tout cas pu compter sur le soutien et l’aide des autres membres du groupe Écolo, pour me sentir bien. Il y a aussi toute une équipe de collaborateurs au sein du parlement qui s’est montrée accueillante, et les premiers contacts avec les députés des autres groupes ont aussi été cordiaux et respectueux. Et puis, le parlement n’est pas un environnement si étranger à mes yeux… Lors de mes études en sciences politiques, j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage aux côtés de Benoîit Hellings (Écolo) lorsqu’il était député fédéral.
Devenir député, c’était un projet de vie ?
Depuis tout jeune, je suis passionné de politique. Après avoir participé à deux scrutins communaux dès mes 18 ans, et en me présentant aux élections législatives comme suppléant, et au vu des résultats, je savais qu’il était possible que je sois amené un jour à siéger au parlement. Le temps passant, on y pense certes un peu moins et on se lance dans des projets personnels et professionnels tout aussi intéressants et palpitants. Mais, dès qu’Écolo m’a annoncé la nouvelle, et même si cela va changer ma vie, j‘ai directement accepté le défi et le fait de me mettre à la disposition du groupe et des citoyens dans cette fonction de député, dans un intérêt collectif.
À 29 ans, vous êtes désormais le plus jeune député du parlement fédéral…
Cela met un peu la pression, et malgré le jeu politique, j’espère que je ne serai pas attendu au tournant à cause de mon âge… Je ne serai pas là pour opposer les générations. Par contre, je vais essayer de porter la voix d’une génération, celle de la jeune génération actuelle mais aussi celle des générations à venir. Tous ces jeunes qui sont amenés à vivre et sont confrontés (ou qui vont l’être) à des changements majeurs de notre société et à des défis que l’humanité n’a jamais connus par rapport aux enjeux liés à l’environnement, au climat, à l’économie, au social, à la géopolitique… Ce qui me tiendra à cœur, c’est d’agir pour un présent viable mais aussi de préparer le futur et l’avenir pour assurer une vie digne et décente à l’ensemble de la population, chez nous, mais aussi dans le monde. Bien évidemment, le combat climatique, déjà porté par les jeunes, sera aussi au cœur de mon action politique.
Quels seront vos priorités et les dossiers que vous suivrez avec plus d’attention ?
Les attributions et les compétences doivent encore être précisées avec le groupe Écolo. Je serai bien évidemment attentif à l’actualité de ma région d’origine, et je ferai en sorte d’en être un relais… mais je ne dois pas non plus oublier que je représente l’ensemble du Hainaut, et donc il faudra que je relève les préoccupations des citoyens de tout le territoire.
Comment envisagez-vous le travail de parlementaire ?
Je me dédierai à 100% à ma fonction de député. Il y aura bien évidemment le travail au parlement: assister aux séances, participer aux commissions, préparer les dossiers… Mais à côté de ce travail de fond, il y a l’importance du terrain. Je vais ainsi prendre le temps d’être au plus proche des citoyens et des acteurs de terrains pour qu’ils puissent me relayer leurs réalités au quotidien. On ne construit rien sans les partenaires de terrain et on ne va nulle part si on n’arrive pas à convaincre sur le terrain…
Les prochaines élections législatives se tiendront en juin 2024. Vous n’avez donc qu’un peu plus d’un an pour faire vos preuves…
Le mois à venir s’annonce riche en rencontres et en apprentissages parce qu’il y a beaucoup d’informations à emmagasiner. Dès que j’ai appris ma nomination, j’ai commencé à me plonger dans les dossiers, et je vais faire en sorte que ce temps de prise de marque soit le plus court possible pour être opérationnel le plus rapidement possible parce que j’ai un an pour agir et faire avancer les projets et les dossiers qu’Écolo porte au parlement fédéral. Il n’y a pas de temps à perdre ; il faut préparer le futur et parvenir à une société inclusive qui prend en compte l’humain et le climat sur fond de justice sociale et environnementale ! En ayant un an plutôt que cinq pour faire mes preuves, je mettrai cinq fois plus d’énergie sur une année afin de tout donner et m’activer au maximum pour porter des projets au bénéfice de tous.