La première publication du MuFIm concerne Pauline Braquaval-L’Olivier

Suite à un heureux hasard, le musée du Folklore et des Imaginaires édite le livre d’Anne-Florence Biltresse consacrée à une actrice d’émancipation.

 C’est le quatrième livre écrit par l’auteure, Anne-Florence Biltresse.
C’est le quatrième livre écrit par l’auteure, Anne-Florence Biltresse. ©L.W.

Internet a beau être une source illimitée d’informations, lorsque vous y entrez le nom de Pauline Braquaval (nom d’épouse) ou L’Olivier (nom de jeune fille), les résultats sont dérisoires. Comme si elle n’avait jamais existé.

Pourtant, bien qu’elle ne soit pas une révolutionnaire en tant que telle, elle a tenté toute sa vie d’apporter une autre vision de la femme par l’enseignement. Née en 1821 à Bruges, cette actrice d’émancipation a vécu à Pecq, Warcoing, Menin et Liège. Rare à son époque d’être lettrée, elle fut très active dans la littérature en tant que traductrice et écrivaine pour les éditions Casterman. Institutrice de formation, elle est également passée d’inspectrice à directrice d’un Institut.

Durant une dizaine d’années, Pauline Braquaval-L’Olivier a fait l’objet de nombreuses recherches par feu Christian Bausiers et Anne-Florence Biltresse.

"On faisait partie de l’atelier Us et Coutumes à la maison de la Culture. Pratiquement tous les ans, on sortait un abécédaire lié au local. Un jour, Christian m’a demandé si je connaissais une certaine Pauline L’Olivier. Je lui ai indiqué que non, persuadée au départ que c’était une personne contemporaine. C’est lui qui a proposé d’écrire un livre à son sujet", explique Anne-Florence Biltresse.

Après le décès de l’historien Christian Bausiers, l’auteure a promis à son ami de "ne pas abandonner Pauline". Promesse tenue ! Le MuFIm a accepté de publier cette monographie. 200 exemplaires ont été imprimés.

D’une pierre deux coups

Ce n’était pas prévu que le musée du Folklore et des Imaginaires s’occupe de la parution du livre. Un heureux concours de circonstances a fait que ! En effet, au départ, l’initiateur des écrits souhaitait être publié par le cercle d’histoire locale "Ligne 4".

"Finalement seule à la rédaction, j’ai envoyé un premier gros jet à"Ligne 4". L’ASBL a mis longtemps avant de me répondre, mais le retour a été négatif. Cela m’a fait un très gros coup. J’avais l’impression qu’on sciait la branche recommandée par Christian. J’en ai parlé par hasard à Jacky Legge, ancien conservateur du musée. Il était intéressé par le projet, puisqu’il avait dans l’idée de conceptualiser une série de publications pour le MuFIm".

Entre cet enchaînement de relations et la concrétisation, "il y a eu énormément de recherches".

Une longue recherche documentaire

Le premier objectif a été de collecter un maximum d’ouvrages sur Pauline Braquaval-L’Olivier. "On a amassé une belle base pour commencer à travailler, mais cela ne nous disait toujours rien sur la personne qu’elle avait été. Parce que je suis historienne et la généalogie aidant, j’ai pu avoir accès aux registres de population et de cimetière. Cela a pris de l’ampleur à ce niveau-là".

Les contacts ont également joué dans la récolte d’informations et de photographies, notamment grâce à Christian Mans, ancien préfet des études honoraires de l’Athénée Léonie de Waha, là où Pauline Braquaval-L’Olivier a enseigné, et Michel Vanwelkenhuysen, un parent éloigné de la femme en question.

Une prochaine parution en relation avec les expositions

Donatrice régulière du MuFIm, Anne-Florence Biltresse a offert une partie de la documentation rassemblée. Celle-ci occupe la grande vitrine de l’espace Vve H. Casterman.

"Cela renforce l’évocation des femmes dans le musée. C’est une occasion d’étudier tout ce patrimoine en problématisant les archives et en apportant de nouveaux documents", indique Jeanne Delmotte, conservatrice du MuFIm qui annonce déjà une idée de prochaine parution.

"C’est un moyen aussi de garder une trace des expositions. On envisage de faire quelque chose sur le travail de recherche réalisé entre 2023 et 2024, concernant les colporteurs et tout le rapport entre commerce et rue".

En vente à l’accueil du musée et de l’Office du Tourisme au prix de 10 euros.

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