Port’Ouverte qualifiée pour la finale européenne de robotique
Les jeunes de Port’Ouverte se hissent à la troisième place du concours de robotique du SparkOh ! Le prix de créativité leur permet d’accéder à la finale européenne.
Publié le 29-04-2023 à 06h00
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Depuis sept ans, l’atelier robotique de la maison de jeunes Port’Ouverte participe au concours "Robotix’s". Organisé par le parc de découvertes scientifiques SparkOh ! situé à Frameries, il permet aux différentes équipes de mesurer les performances de leurs robots au cours d’un match ludique étalé sur deux jours.
"Cette année, nous avons rempilé avec quatorze jeunes divisés en deux groupes (12-14 ans et 15-17 ans). Nous sommes assez fiers, car 95% des participants sont des élèves. Nous sommes la seule MJ de Wallonie picarde", indique Constantin Vancraeynest, animateur et responsable de l’atelier à Port’Ouverte.
La thématique imposée sur laquelle se sont affrontés les jeunes adversaires: "The cherry on the cake" (La cerise sur le gâteau). Le but: confectionner des gâteaux et récolter un maximum de cerises, sous la forme de balles en mousse, afin de marquer le plus de points. Pour favoriser l’interaction, la table longue de trois mètres a été renversée à la verticale. "Ce changement d’orientation a rajouté pas mal de difficultés".
Moins de temps et avec de la récupération
Pour établir leur stratégie, les jeunes de la MJ ont pris connaissance du cahier des charges envoyé en octobre dernier. Trois modules robotiques devaient être construits: un principal, un autonome et un mécanisme appelé "panier" permettant de compter automatiquement le nombre de petits fruits attrapés.
"C’était vraiment méticuleux. Ils ont réfléchi ensemble. Puis, seul ou en binôme, ils ont travaillé sur un élément comme la pince servant à saisir les cerises, la base roulante, le bras, la programmation,… Nous n’avons eu qu’une heure et demie par semaine et c’est très peu. Les écoles, elles, ont des cours réguliers avec du matériel et un professeur. Les deux dernières semaines avant le concours ont été intenses. Je suis admiratif de ce qu’ils ont pu imaginer avec peu de moyens".
Les constructions ont été réalisées quasiment avec de la récupération, l’utilisation d’une imprimante 3D et une découpeuse laser. "Cela implique que les jeunes devaient apprendre à modéliser, manipuler les logiciels, calibrer l’imprimante".
100 secondes pour créer l’écart
Les deux jours J, "il y avait une émulsion". Regard à gauche: certains étaient en train de visser. Regard à droite: d’autres soudaient ou couraient pour avoir du scotch. "L’ambiance est indescriptible. Il y a des ajustements jusqu’à la dernière minute. Les robots étaient aux antipodes, mais ce n’est pas parce que l’un était fait avec trois cure-dents qu’il n’avait aucune chance de gagner. C’est justement parce qu’il est simple, qu’il fonctionne".
Durant la compétition, il y a un pilote et un copilote. Le reste de l’équipe est en retrait. "Le match dure 100 secondes, donc c’est rapide. Le premier jour, ils ont tout perdu, mais le deuxième, ils ont fini troisième. Moi je ne pouvais rien faire, j’assistais à la scène dans les gradins. J’étais partagé entre le spectateur et quelqu’un qui a participé avec eux à la mise en œuvre pendant sept mois".
Pour accéder à la finale européenne "Eurobot", il fallait être classé dans le top 2, mais comme l’an dernier, le jury leur a attribué le prix de la créativité. "C’est ce qui nous a permis de passer à l’étape supérieure".
La grande finale a lieu les 11 et 12 juin à Cachan (France). "C’est en plein pendant les examens, donc ce n’est pas pratique, mais les jeunes ont déjà leur plan d’action".