Un réseau d'épiceries des Plaines de l’Escaut pour promouvoir les circuits courts: "Faire ses courses en épicerie locale, c'est possible" (vidéo)
Le Groupe d’Action Locale des Plaines de l’Escaut a lancé le Réseau des Épiceries de Produits Scarpe Escaut. Des épiceries locales se regroupent autour d’un label et de valeurs communes inhérentes aux circuits courts.
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- Publié le 21-04-2023 à 06h30
- Mis à jour le 21-04-2023 à 08h00
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Agriculture rémunératrice et respectueuse de l’Homme et de l’environnement, mise en avant de produits sains et savoureux, diminution des déchets… cinq épiceries locales s’unissent autour de ces valeurs communes inhérentes aux circuits courts, et donnent vie au "Réseau des Épiceries de Produits Scarpe Escaut".
Une appellation créée par le Groupe d’Action Locale (G.A.L.) des Plaines de l’Escaut. "Il s’agit de mettre en place un partenariat sous forme de charte entre les parcs transfrontaliers et les épiceries de produits locaux établis sur leurs territoires, relève Pierre-Étienne Durieux, chargé de projets"Circuits courts"au G.A.L. des Plaines de l’Escaut. Par ce réseau, et la labellisation, nous voulons augmenter la visibilité de ces commerces de proximité, mais aussi mettre en avant leur rôle majeur au sein du tissu socio-économique de notre territoire, et s’affirmer encore et toujours plus comme relais essentiel entre producteurs et consommateurs."
Un réseau appelé à grandir
Cinq épiceries du territoire des Plaines de l’Escaut composent actuellement le Réseau: Croquez Local (Tournai), Sup’R (Belœil), Épicerie Chéri (Kain), Coeur d’Artichaut (Antoing), Au Bio Village (Quevaucamps). "Mais il s’agit d’un réseau accueillant et ouvert, appelé à grandir, insiste Pierre-Étienne Durieux. Toute épicerie qui se reconnaîtrait dans les valeurs portées par le Réseau et qui souhaiterait y adhérer est la bienvenue. À première vue, on peut facilement tripler, et même plus, le nombre d’épiceries locales au sein du réseau…"
"Faire toutes ses courses de la semaine en épicerie locale, c’est possible"
Pour pouvoir prétendre au Réseau des Épiceries de Produits Scarpe Escaut, des critères relatifs à l’assortiment, à l’approvisionnement des fournisseurs locaux, à la surface du point de la vente, aux services proposés… sont établis.
"L’idée est de montrer aux consommateurs qu’il est possible de faire l’intégralité de ses courses alimentaires pour la semaine, en une seule fois, au même endroit s’ils le souhaitent, ajoute Adeline Lecomte (Cœur d’Artichaut). Ainsi, on demande que l’épicerie travaille avec un nombre minimum de producteurs et d’artisans du territoire du G.A.L., et qu’elle propose au moins quatre grandes familles de produits (légumes, viandes, fruits, laitages, etc.). Le commerce doit également avoir une surface de vente (maximum 400 m2) en adéquation avec un service et un conseil personnalisé au consommateur ; ce qui caractérise et différencie l’épicerie par rapport à la moyenne et la grande distribution. Il faut finalement que le commerce accueille les clients au minimum trois jours par semaine et ce, au minimum, 10 mois par an."
Un rôle économique et écologique
Par ce label, les épiceries souhaitent rappeler le rôle sociétal qu’elles jouent à la fois d’un point de vue économique, mais aussi écologique.
"Les consommateurs peuvent y trouver plus de 200 références de produits locaux, et donc une belle diversité. Une épicerie locale est ainsi un débouché pour plus de 20 producteurs du territoire du PNPE, relève Muriel Vandewalle (Épicerie Chéri). Ce chiffre monte à 35 si on prend l’échelle de la Wallonie picarde comme référence ; c’est dire l’importance sur l’économie locale ! Faire ses courses dans une épicerie de Produits Scarpe Escaut, c’est aussi favoriser une agriculture familiale et locale ; choisir des aliments sains et savoureux ; acheter des produits de saison au meilleur prix ; opter pour un transport moins émetteur de CO2 ; utiliser moins d’emballages et générer moins de déchets…"
"Pas plus cher que les grandes surfaces, et c’est meilleur chez nous !"
Dans ce souci de promouvoir les épiceries de produits locaux, le réseau veut également tordre le cou à l’idée que les prix des produits y sont plus élevés. "Personnellement, j’ai fait l’exercice… et j’étais 20% moins cher par rapport aux grandes surfaces", sourit Nathalie Preillon (Sup’R). Chez nous, ce n’est pas plus cher, et c’est surtout meilleur ! Nous voulons mettre en place un observatoire des prix sur notre région. Trois ou quatre fois par an, les prix d’une quarantaine de produits des épiceries du réseau et qui rentrent dans le panier classique de la ménagère seront comparés avec ceux pratiqués, sur des produits de qualité égale, dans la grande distribution." Les premiers résultats devraient être communiqués dans les prochains mois.