Le jour de vérité pour Olivier Vandecasteele
Le sort de l’humanitaire tournaisien, Olivier Vandecasteele, est entre les mains de la Cour constitutionnelle. C’est ce vendredi qu‘elle se prononcera sur le traité de transfèrement de prisonniers conclu avec l’Iran, et sur l’option d’un échange entre le Tournaisien et un diplomate iranien.
Publié le 03-03-2023 à 07h00 - Mis à jour le 03-03-2023 à 08h17
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La Cour constitutionnelle se prononcera ce vendredi en fin de journée sur le recours en annulation contre le traité de transfèrement de prisonniers conclu avec l’Iran. Son arrêt sera décisif pour le sort du Tournaisien Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge arrêté il y a un an à Téhéran et emprisonné dans des conditions inhumaines au terme d’un simulacre de procès.
La liberté contre un prisonnier
Ce traité permettra l’échange entre le Tournaisien Olivier Vandecasteele et un diplomate iranien, Assadolah Assadi, condamné en 2021 à 20 ans de prison pour un projet d’attentat terroriste contre un rassemblement de l’opposition iranienne près de Paris.
Voté à la Chambre dans un climat polémique en juillet, le texte a été suspendu par la Cour constitutionnelle en décembre à la suite d’un recours de l’opposition iranienne en exil. La Haute juridiction a notamment invoqué le droit à la vie des personnes qui étaient visées par l’attentat si l’agent iranien était libéré.
Le droit à la vie
Le gouvernement n’a toutefois pas abandonné cette piste, le texte étant comparable à de nombreux traités qui lient déjà la Belgique à d’autres pays. Les défenseurs d’Olivier Vandecasteele non plus: ils ont notamment fait valoir le droit à la vie du travailleur humanitaire que la Cour n’avait pas mis en balance dans son premier arrêt.
Ces dernières semaines, à l’occasion du premier anniversaire de l’arrestation de l’"otage" belge, ses proches ont organisé plusieurs actions de soutien et de sensibilisation à son sort.
Des contacts entre les autorités belges et iraniennes
Des contacts ont également eu lieu entre les autorités belges et iraniennes. Lundi, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a rencontré à Genève son homologue iranien et a évoqué avec lui le cas du travailleur humanitaire. Mercredi, c’était au tour du Premier ministre, Alexander De Croo, de s’entretenir par téléphone avec le président iranien Ebrahim Raïssi.