Hommage au Collège ND de Tournai: toutes les pensées tournées vers Olivier Vandecasteele
Ils étaient entre 700 et 800, dimanche au Collège Notre-Dame de Tournai, à l’occasion d’une veillée d’hommage à Olivier Vandecasteele.
Publié le 27-02-2023 à 21h00 - Mis à jour le 28-02-2023 à 08h44
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Famille, amis, anciens professeurs, connaissances ou inconnus, tous avaient à cœur d’être présents ce dimanche en fin d’après-midi au Collège Notre-Dame dans lequel Olivier Vandecasteele a effectué une partie de ses études secondaires.
Un étudiant qui a marqué les esprits de ceux qu’il a côtoyés durant sa scolarité, notamment Michaël Wattiez et Alain Doutreligne, deux anciens professeurs, mais surtout initiateurs du "Rock au Co", un festival dans lequel Olivier s’est engagé. Alain se souvient d’ailleurs d’un garçon à plusieurs facettes: "Olivier était un élève calme, discipliné, sans histoire, mais pourtant présent de par ce qu’il dégageait. Nous avons été surpris lorsque nous avons appris qu’il jouait avec des camarades dans un groupe de rock ! C’est ainsi qu’il s’est produit avec sa bande au “ Rock au Co ”, créé en 1998 et qui présentait des groupes de collégiens tournaisiens passionnés".
Car Olivier Vandecasteele c’est ça: un garçon puis un homme déterminé qui se bat, dans la discrétion qui le singularise, pour mener à bien ses convictions personnelles et humanitaires. Le côté doux de l’homme qui tranche avec l’esprit rebelle du rock pour faire bouger les choses.
"La seule solution acceptable"
Au-delà de la définition positive de l’homme, la frustration et le sentiment d’impuissance gagnaient les différents orateurs présents au Collège Notre-Dame de Tournai. "Nous avons l’impression d’être impuissants face à cette situation qui nous touche pourtant tous. Alors à notre échelle, notre combat est de crier haut et fort notre présence pour Olivier, prouver que l’oubli n’est pas envisageable et faire entendre que, coûte que coûte, il est impensable qu’il ne revienne pas parmi nous. Son retour est la seule solution acceptable", continue Alain Doutreligne.
Parmi les artistes se retrouvait Antoine Armedan, l’auteur-compositeur-interprète belge amoureux des mots et des mélodies et aussi très engagé. "Pour moi, cette situation est un monde à l’envers. Un homme investi dans l’humanitaire et dans l’apport de bonheur, qui se retrouve malheureux et privé de liberté. J’ai à cœur de proposer des textes engagés au travers de musiques diffusant des émotions. Ces valeurs, avec le partage, sont l’essence de ma musique et c’est tout naturellement que j’ai réécrit mon titre “ Humanité ” en hommage à la triste situation d’Olivier", explique l’artiste.
L’espoir entouré de chaleur
Tous espèrent le retour prochain d’Olivier, dont les proches n’ont plus eu de nouvelles depuis cinq semaines. "Notre demande d’entretien vidéo régulier a été refusée. Nous devons nous contenter d’attendre les appels, qui se font très rares. Ces appels sont à la fois un soulagement, mais en même temps un déchirement. Voir autant de monde réuni pour soutenir la cause d’Olivier nous fait chaud au cœur, et nous espérons qu’il sera à nouveau très vite à nouveau parmi nous", confie Virginie Vandecasteele, l’une de ses sœurs.
Pour rappel le 8 mars, la Cour constitutionnelle validera ou annulera le traité de transfèrement qui pourrait permettre au gouvernement belge de récupérer Olivier Vandecasteele en échange d’Assadolah Assadi, agent iranien condamné à 20 ans de prison à Anvers pour une tentative d’attentat en France, en 2018.