Coups de cœur des guides de Tournai (04/40) : et si nous allions au Carillon….
Beaucoup se souviennent du restaurant. La triennale Border s’y est installée cet été, l’expo du photographe Thierry Dubrunfaut vient de se refermer. Cap sur " Le Carillon " et plus précisément son balcon.
Publié le 01-02-2023 à 06h00
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Direction la Grand-Place où nous allons à la rencontre de notre élégant beffroi, le plus ancien de Belgique, veillant sur la ville et animant notre belle cité tous les quarts d’heure avec le tintinnabulement de son carillon de cinquante-cinq cloches.
Notre prestigieux édifice et le son mélodieux des cloches du carillon ont inspiré, à quelques mètres de là, un de nos grands architectes tournaisiens: Henri Lacoste (1885-1968) qui a édifié, fin des années trente, un immeuble architecturalement innovant à la croisée de l’Art déco, de l’éclectisme et de la modernité. Construit pour les brasseries Carbonnelle-Dumortier, son nom sera facilement choisi: "Le Carillon".
Pour agrémenter la façade de ce bâtiment qui résistera aux bombardements allemands de mai 1940, Henri Lacoste l’orne d’un imposant balcon en pierre avec un garde-corps surprenant qui comporte une scène très animée: des enfants nus, nourrissons joufflus et moqueurs, les Puttos, actionnent les cloches du carillon du beffroi avoisinant ; ces personnages expriment le mouvement et le son tout en suggérant que les cloches sont en mouvement. Voilà un bel hommage rendu à notre beffroi et à son carillon par notre illustre architecte qui avait sollicité pour le décor du garde-corps de ce balcon un artiste français d’origine russe: Nathan Imenitoff (1884-1965).
Dans un avenir prochain, cet immeuble impressionnant, délaissé depuis quelques années, devrait retrouver une nouvelle affectation sous l’égide d’Agira à qui on doit déjà quelques belles restaurations en ville.
À bientôt, au "Carillon".