L’expérience de l’École du dehors à Tournai va inspirer toute la Wallonie
En complément de la plateforme web accessible à tous, le CRIE a sorti un livret s’appuyant sur l’exemple d’écoles du grand Tournai.
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Publié le 31-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 31-01-2023 à 16h43
"A u départ, il y a la volonté de créer un site web reprenant toutes les informations utiles quand on veut faire, ou aider à faire, de l’École du dehors sur son territoire, explique Gatien Bataille, coordinateur au CRIE de Mouscron. Cette plateforme, n ous l’avons conçue en nous basant sur l’expérience que nous, centre régional d’éducation à l’environnement, avons eue avec la Ville de Tournai depuis quinze ans."
Des parents très demandeurs
Le cabinet de la ministre de l’Environnement Céline Tellier a soutenu ce projet en lui accordant un subside. " Pendant une grosse année, nous avons ainsi pu travailler là-dessus, avec de l’accompagnement pour les enseignants tournais iens, mais avec aussi la volonté de mettre la plateforme www.ecoledudehors.be à la disposition de l’ensemble de la Wallonie ". Le site (qui ne manque de présenter une vue aérienne de la cité des Cinq clochers sur sa page d’accueil) propose, à côté de la présentation du projet, plusieurs entrées:
– Je suis acteur de terrain (avec des ressources: les lieux où tu peux aller faire de l’École du dehors ; des fiches pédagogiques pour savoir ce qu’on peut faire ; la liste des formateurs…)
– Je suis parent ("et je veux inscrire mon enfant dans un établissement qui fait de l’École du dehors": la liste des écoles qui pratiquent… réellement)
– Je suis acteur communal ("… et je veux aider les acteurs à faire de l’École du dehors"… en facilitant l’usage de lieu d’animation par l’installation d’un "hall ouvert", en facilitant la création d’un réseau de bénévoles, en débloquant des lieux via le CPAS, etc.)
Si, il y a quinze ans, Tournai et le CRIE faisaient figure de pionniers dans le domaine (une douzaine d’écoles, tant du réseau communal que du Libre de l’entité ont adhéré depuis au concept), l’École du dehors a des adeptes (et des enseignants qui s’y intéressent) dans l’ensemble la Région wallonne. La plateforme s’adresse à tous ceux-là.
Un outil de plaidoyer
Quant au livret de nonante pages, "L’École du dehors dans ta commune – Carnet de bord pratique", il a surtout été réalisé "pour qu’il y ait une trace palpable sur Tournai. Cela permet aussi d’avoir un support à montrer à d’autres communes en vue de les convaincre que c’est possible… Avec ce “plaidoyer papier”, Jean-François Letulle pourra aller à la rencontre d’autres échevins en les incitant à s’inspirer de notre expérience", ajoute Gatien. Ce carnet, sous licence libre comme toutes les productions du CRIE de Mouscron, a été tiré à 150 exemplaires, Il s’ouvre par une présentation de l’École du Dehors être ses bienfaits, se poursuit par une série de portraits des pionnier.e.s ("l a plupart des profs qui ont joué le jeu, acceptant de se prendre des claques au moment où personne ne connaissait ce truc venu de Suisse qui ne renvoyait à aucunes ressources "). On y retrouve Anne-Chantal Decaluwé, Élodie Sanchez, Charlotte Quain, Merryl Graard et Valentine Mahieux, Daisy Maquet, Franck Vivier, Jasmine François et Laurence Cruquenaire, Judith Vinchent, Julie Van Honacker, Laëtitia Carré, Magdelaine Demarque, Laurei Glorieux, Lætitia Vantighem et Sara Beckers, Lise Decubber et Julie Detlahye, Martin Louiset, Stéphanie Hennart et Stéphanie Flament, Myriam Aubrum et Véronique Vandepeute.

Le projet a aussi permis de mettre à la disposition des enseignants de Tournai, un kit de matériel – il y en a cinq au total, comprenant notamment un brasero avec une marmite norvégienne, le feu étant un élément essentiel de l’École du dehors. Si la deuxième partie du livret (Commune soutenante et ressources) s’avère assez généraliste, Gatien Bataille espère que d’autres communes adapteront la partie "portraits" à leur propre situation, et réimprimeront le carnet.

On rappellera aussi que l’École du dehors ne se déroule pas… qu’en été, mais tout au long de l’année scolaire, qu’il fasse bon, ou pas.