A la Ville de Tournai, couper un arbre est toujours la dernière solution

Un lecteur du Courrier dénonçait l’abattage d’arbres opéré afin de permettre la construction d’un immeuble. Le bourgmestre lui répond, en mettant en exergue la qualité du service Espace vert.

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 L’îlot de verdure se trouvait entre le boulevard des Combattants (dont on aperçoit des habitations) et la rue Paul Pastur (où ont lieu des chantiers de construction).
L’îlot de verdure se trouvait entre le boulevard des Combattants (dont on aperçoit des habitations) et la rue Paul Pastur (où ont lieu des chantiers de construction). ©- 

Je voudrais réagir à l’article paru dans le courrier des lecteurs intitulé "A Tournai, on décide de couper des arbres et cela ne choque personne" (NDLR : nos éditions du 2 janvier).

Dans l’article, il est indiqué par l’auteur de l’article que cela fait 20 ans que son regard se posait sur cet îlot de verdure.

Cela ne devait certainement pas être l’avis de tout le monde car en tant que bourgmestre, je ne sais plus le nombre de plaintes que j’ai reçu par rapport à ce que d’aucuns qualifiaient alors de chancre squatté du matin au soir et du soir au matin.

Afin de résoudre ce problème de salubrité publique il nous a fallu énormément de patience pour reprendre depuis le début ce dossier qui était totalement à l’arrêt. Cependant, j’admets que si la création de logements est actuellement une priorité absolue, cela ne doit pas se faire n’importe comment et au détriment de la nature.

J’ai 56 ans et n’ai pas attendu les dernières modes pour défendre l’environnement. À la Ville, je suis excessivement exigeant et couper un arbre est toujours la dernière solution préconisée. J’ai d’ailleurs la chance d’avoir un service Espace vert qui s’est engagé depuis 2001 à la protection de notre patrimoine arboré.

Outre le travail effectué sur les arbres, le service Espace vert veille également à la qualité des sols.

C’est ainsi que depuis 2006, le service a réduit les pesticides de 80% pour arriver en 2010 à du 0 phyto. Pour paraphraser le titre de l’autre article, on pourrait dire qu’à Tournai, nous avons été les précurseurs en matière environnementale et tout le monde l’oublie!

Pour en revenir au terrain en question, les travaux effectués au pied des arbres les condamnaient à terme dès lors que les arbres présents (peupliers d’Italie, pin) avaient des racines traçantes.

Cependant, la Ville a exigé que la replantation se fasse obligatoirement et en conseillant au Logis tournaisien de se projeter dans le temps et de ne plus commettre les erreurs du passé.

Parmi les conseils donnés, il leur a été signalé qu’il fallait choisir des essences adaptées aux contraints urbanistiques et leur offrir un espace aérien et souterrain liés aux besoins spécifiques des essences choisies.

Les conditions du changement climatique nous poussent à présent à choisir des arbres avec un système racinaire pivotant, celui-ci est particulièrement adapté aux conditions de sécheresse.

Il faut également choisir une essence dont le volume foliaire correspond à l’espace libre pour éviter les tailles et les élagages.

Comme vous pouvez le constater la Ville est d’une extrême vigilance quand il s’agit de défendre son patrimoine arboré et continuera, je vous l’assure, à le défendre bec et ongles.

La preuve c’est que la Ville de Tournai via son service Espace vert plante, chaque année, plus ou moins 25.000 plantes annuelles, 10.000 bisannuelles, 1000 arbustes et vivaces, une centaine d’arbres et quelque 15.000 bulbes.

Comme aurait pu le chanter Brassens, auprès de mon arbre à Tournai, il fera toujours bon vivre.

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