Zone de secours : ton univers impitoyable
Le 22 décembre, le commandant Olivier Lowagie annonçait sa décision de partir.
Publié le 07-01-2023 à 07h00
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Depuis sa mise en place, officiellement le 1er janvier 2015, la zone de secours de Wallonie picarde n’a pas vécu tel un long fleuve tranquille.
Déjà, il a fallu faire cohabiter au sein d’une même structure différents services incendie qui autrefois avaient, sinon leur propre fonctionnement, du moins leur approche et leur mentalité. Il a été nécessaire aussi de créer l’osmose entre professionnels et volontaires en évitant d’exacerber les susceptibilités.
Convaincre les communes du bien-fondé de la réforme n’aura pas été une sinécure. Certaines d’entre elles continuent à introduire un recours. Non pas contre le travail des sapeurs, pas du tout, mais bien à propos de la manière dont la zone est financée.
Le 22 décembre, le commandant de zone, Olivier Lowagie, annonçait sa décision de partir ou plus précisément de demander une interruption de carrière de 5 ans avec l’intention de ne pas revenir.
Tensions et pressions
D’aucuns lui reprochaient sa folie des grandeurs. Les soucis entre la hiérarchie et la base étaient connus et l’affaire des propos entre officiers sur WhatsApp n’a rien arrangé, tandis que les syndicats mettaient la pression, le SLFP en tête. Olivier Lowagie a préféré jeter l’éponge après 27 années chez les pompiers.
"À un moment donné, il faut pouvoir préserver sa santé et soulager ses proches, après avoir été victime d’attaques incessantes depuis 8 ans", a-t-il dit le 22 décembre.
Maintenant, que va-t-il se passer au niveau procédural? "Pour pouvoir bénéficier de sa pause-carrière, Olivier Lowagie devait demander à démissionner de son poste de commandant, ce qu’il a fait à travers son courrier, confie Paul-Olivier Delannois, président de la zone. Le conseil de zone de janvier statuera sur sa demande d’interruption de carrière. Olivier Lowagie est en congé maladie jusqu’au 31 janvier. Sa demande court à partir du 1er février."
Le recrutement d’un nouveau commandant est-il à l’ordre du jour? "Pour l’instant, c’est le major Daniel D’Herde qui fait fonction et rien ne m’oblige à chanter plus vite que la musique puisqu’il remplit très bien cette fonction et qu’il continuera à le faire", assure Paul-Olivier Delannois.