Rétrospective : des orages d’une rare violence et de nombreux dégâts, en mai dernier
Des intempéries, accompagnées de grêlons de la taille de balles de ping-pong, ont semé le chaos et provoqué d’énormes dégâts un peu partout en Wallonie picarde, le 19 mai 2022.
Publié le 30-12-2022 à 09h20 - Mis à jour le 30-12-2022 à 09h21
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Ce sont des images de désolation auxquelles il va falloir s’habituer à l’avenir, en raison du dérèglement climatique. Le jeudi 19 mai est une date qui restera gravée dans la mémoire des habitants de notre région, surpris par la brutalité des orages.
Tous les ingrédients d’un cocktail explosif étaient réunis ce jour-là: des pluies violentes accompagnées de vents très soutenus et, par endroits, de la grêle. En peu de temps, des routes se sont retrouvées sous eau ou obstruées par des arbres.
"Cet orage supercellulaire" a occasionné d’énormes dégâts chez les particuliers qui, impuissants, observèrent les vitres de leur pergola/véranda voler en éclats, leur toiture trouée… Dans le Val de Dendre (Ath-Lessines), à Péruwelz ou Frasnes, des grêlons de la taille de balles de ping-pong transpercèrent des bâtiments, comme le musée de la vie rurale de Huissignies. Et que dire des maraîchers et fruiticulteurs qui ont perdu leur gagne-pain, les cultures ayant été dévastées. Leurs nerfs avaient déjà été soumis à rude épreuve lors du long épisode de sécheresse qui précéda ces intempéries.
« Un véritable choc »
Parmi les indépendants les plus impactés, Carine Vannes, productrice de fleurs à Meslin-l’Évêque (Maison Lepoivre), garde un souvenir douloureux de cette fin de matinée du 19 mai. "Ça a été un choc de constater que tout avait été détruit. J’exerce ce métier depuis 39 ans et je n’avais jamais vu ça ", confie-t-elle. L’image de ses serres pulvérisées de toutes parts par la grêle a marqué les esprits. Les toitures en revêtement plastique étaient en lambeaux, certaines vitres explosées. "Dans les serres, toutes les plantes (géraniums, pétunias, surfinias…) que l’on cultive ont dû être jetées. Cet événement a chamboulé la saison de ventes qui s’étale pour les annuelles jusque juillet . J’ai cependant la chance d’avoir mon activité de fleuriste à côté ", explique Mme Vannes, qui dit "être passée à autre chose."
La productrice athoise de la Maison Lepoivre n’a pas pu chiffrer l’ampleur des dégâts. "La remise en état des installations a pris pas mal de temps. Je n’ai hélas pas été indemnisée par le fonds des calamités (NDLR: la structure n’intervient pas pour des dommages aux plantations et cultures dus à la grêle) . Les assurances ne sont pas non plus intervenues car je n’étais pas couverte pour ce type d’événements."