Accueil des réfugiés, la Wallonie picarde en pointe
En quelques semaines, la Wallonie picarde accueille des centaines de réfugiés ukrainiens. Ils sont près de 500 à la fin mars. Plus ou moins 850 aujourd’hui.
Publié le 19-12-2022 à 17h30 - Mis à jour le 27-12-2022 à 16h57
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Chez nous, une fois passé l’effet de sidération (la guerre en Ukraine commence le 24 février), on se mobilise, on se rassemble, on hisse le drapeau jaune et bleu, on joue de la musique ukrainienne, on assiste même à l’office. On ne se limite pas aux symboles. Tout de suite, on collecte et on expédie des biens de première nécessité. En Wallonie picarde comme ailleurs, on s’attend surtout à une vague de réfugiés. Des particuliers, des associations se portent volontaires. Des initiatives privées (surtout) et publiques se multiplient en vue de l’accueil.
L’ASBL Wallonie picarde (Wapi2040), sorte d’opérateur pratique pour la Conférence des bourgmestres de Wapi, assure la coordination entre Fedasil, les Communes, les hébergeurs mais aussi les écoles dont plusieurs se montreront très actives, les lieux et structures de rencontres, la Zone de secours qui se charge d’acheminer les biens collectés…
On voit apparaître en un temps record des "welcome pack", des petits glossaires ukrainien-français, des fiches d’assistance quadrilingues (français, anglais, ukrainien et russe), des plateformes citoyennes, des cours d’initiation à l’ukrainien sur Notélé, et encore des ckeck lists de ce qu’il y à faire et à éviter.
Si la solidarité est spontanée, mieux vaut ne pas l’improviser. En dépit des efforts de chaque partie, et dans une urgence devenue permanente, il peut y avoir des défauts de communication. Ils seront très rares en Wallonie picarde.
La conférence des bourgmestres décide de travailler par grappes de communes (sept en tout), système qui évite la lourdeur du groupe mais aussi l’isolement des plus petites entités. Cela étant, il y a bien dans chaque commune, un fonctionnaire référent.
Le chiffre de 6 000 réfugiés à accueillir en Wapi circule un temps et inquiète, il faut l’admettre. Ils sont 500 à la fin-mars puis 730 dont 260 enfants à la mi-juin. Un peu plus aujourd’hui, vers les 850, estime Toni Da Costa (Wapi2040). Il y a eu des retours au pays cet été, mais la situation étant ce qu’elle est là-bas, des réfugiés arrivent de nouveau. Chez nous, la tendance est à un regroupement vers les villes. Il y a toujours un hébergement important chez des particuliers, Mais les structures publiques, notamment les CPAS, prennent le relais.