Chaussée de Lannoy à Froyennes (Tournai) : les riverains en ont marre
Résidents le long de cette chaussée, Julie et ses proches ont déjà subi des dégradations à leurs véhicules à trois reprises. Ils réclament des mesures.
Publié le 05-12-2022 à 07h00
Julie Bouvry et sa famille habitent au n° 50 de la chaussée de Lannoy (N509) à Froyennes, une voirie sur laquelle les accidents sont pour le moins réguliers. Julie en sait quelque chose puisque c’est déjà la troisième fois qu’elle subit un préjudice. Bizarre, d’autant que son domicile se situe sur un petit tronçon en ligne droite !

" Le dernier accident, c’était le vendredi 25 novembre. Une voiture est venue emboutir un de nos deux véhicules devant notre maison. La conductrice a frôlé notre boîtier de gaz et notre façade. Nous voulons exprimer notre ras-le-bol. Nous voilà avec une deuxième voiture déclassée. La vitesse est limitée à 50 km/h à cet endroit mais cette limitation est peu respectée. Pour ne rien arranger au problème, depuis plus de 3 semaines, les marquages au sol sont inexistants suite à des travaux, ce qui constitue un danger supplémentaire. Quand on sort de la maison, on a peur pour nos loulous. "
Jamais imaginé une telle dangerosité
Julie ne veut pas faire de son cas une affaire d’État. Elle entend simplement alerter et sensibiliser. "Nous, les riverains, essayons simplement de faire bouger les choses pour améliorer la situation. Mais dans ce dossier, on a l’impression que tout le monde se renvoie un peu la balle. J’en ai parlé à notre agent de quartier. Nous avions écrit au bourgmestre et nous avons sollicité une entrevue avec lui. Nous le rencontrerons à la mi-janvier".
Julie et ses proches résident à cet endroit depuis février 2020. "Lors de notre achat, nous avions conscience que le bien était situé aux abords d’une chaussée et donc des inconvénients que cela pouvait occasionner, comme les bruits dus à la circulation. Néanmoins, nous n’avions pas imaginé une telle dangerosité".
A 1 seconde ou à 1 cm près...

Elle avait écrit au SPW fin décembre 2021 mais n’a pas reçu de réponse. Julie y détaillait alors les deux accidents déjà subis à l’époque. " Le 5 juillet 2020, une voiture a dévié de sa trajectoire et a totalement embouti nos deux véhicules qui étaient stationnés. Bilan: un véhicule déclassé et l’autre nécessitant des frais ".
Julie mentionnait aussi l’accident du jeudi 23 décembre 2021. "Il était 8 heures. En mettant mon enfant âgé d’1,5 an dans son siège auto, un véhicule arrivant à vive allure a embouti ma portière. À une seconde ou à un centimètre près, ça aurait pu avoir des conséquences tragiques pour la vie de mon fils et pour la mienne!"
Un radar et au plus vite un marquage au sol !
La problématique principale sur cette section, Julie l’assure, est la vitesse des automobilistes. Elle réclamait déjà l’an dernier une analyse à ce sujet.
"La pose d’un radar fixe nous semblerait même opportune. Et encore une fois, refaire les marquages au sol suite aux travaux ne solutionnerait pas tout mais serait déjà une bonne chose. Quand vous subissez des dégâts à vos véhicules, le préjudice n’est que financier même si ça n’est pas gai de devoir dépenser de grosses sommes pour ça, mais le jour où il y aura un mort…"