Une partie de la rue Royale à Tournai rendue aux automobilistes
Une partie de la rue est redevenue accessible aux véhicules ce lundi. Pour le reste, il faudra patienter jusqu’à la Toussaint.
Publié le 04-07-2022 à 18h14 - Mis à jour le 04-07-2022 à 18h19
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Comme prévu, un premier tronçon de la rue Royale a été rouvert à la circulation ce lundi, entre la rue De Rasse (par laquelle les véhicules peuvent accéder exceptionnellement à contresens) d’une part, la rue des Campeaux, le quai Saint-Brice et le pont Notre-Dame d’autre part. Un règlement de police provisoire permet le stationnement en mode "zone bleue" (2h). Les arbres, des Ginkgo biloba et des Liquidambar, seront plantés en novembre. Il y a encore des finitions à opérer sur certaines parties en béton, sur la piste cyclo-piétonne notamment qui devra faire l’objet d’une opération de sablage. À l’exception de la portion comprise entre la rue des Campeaux et le quai Saint-Brice, qui sera à sens unique, on circulera dans les deux sens dans la rue Royale. Il y a de la place pour s’y croiser: les deux bandes bétonnées insérées dans la voirie ne sont pas des pistes cyclables mais des bandes cyclables suggérées, sur lesquelles les véhicules peuvent rouler.
«Une volonté de dialoguer et d’informer»
Dix mois ont passé depuis le début du chantier. C’était juste après la braderie. "Ça n’a pas été facile pour les commerçants qui ont dû faire face à un manque à gagner et ont subi du stress. Mais au fil de l’évolution du chantier, les gens se rendent compte de la qualité du travail", témoigne Philippe Robert, échevin en charge des dossiers européens.
"Cette réouverture d’une partie de la rue est une respiration importante pour les commerçants. Pour donner la possibilité aux clients de s’approcher le plus près possible du quartier, il y a de leur part une demande pour que la rue Beyaert puisse continuer à être utilisée même quand des travaux se déroulent de part et d’autre de celle-ci. La demande a été formulée via le comité d’accompagnement et il y a une volonté de faire en sorte que ça soit possible", indique Caroline Mitri, l’échevine du commerce.
Les deux échevins comprennent que le prolongement des délais au-delà de ce qui avait été annoncé et la juxtaposition de plusieurs phases puissent avoir été mal vécus dans le quartier. Mais ils estiment non justifiée la critique selon laquelle il y aurait une communication insuffisante voire défaillante. "La volonté de dialoguer et de donner des informations régulières est permanente. Quand on ne donne pas de délais prévisionnels, on nous le reproche; et quand on ne respecte pas les délais annoncés, on nous le reproche également."
La fin en juin 2023
Après le 15 août, l’entreprise clôturera le chantier de pavage de la rue des Jardins et s’attaquera à la rue du Becquerelle, au carrefour avec la rue des Jardins ainsi qu’à la place Becquerelle (jusqu’à fin novembre 2022). En septembre débutera le chantier de la place Crombez, puis ce sera au tour des voiries situées de part et d’autre du parc.
Cette nouvelle phase sera moins spectaculaire et occasionnera moins de nuisances. "On n’opérera plus à ciel ouvert comme dans la rue Royale où il fallait augmenter la capacité des tuyaux qui de surcroît étaient en très mauvais état" , nous dit un responsable du chantier. "On donnera une deuxième vie aux tuyaux avec la technique dite du chemisage qui consiste à insérer un tube dans le tube." La fin de l’ensemble du chantier? Juin 2023.
«On ne trouve plus de paveurs en Belgique»

Du côté d’Eurovia, l’entreprise qui réalise les travaux, on regrette le discours de certaines personnes selon lequel rien ne serait fait pour atténuer les inconvénients pour les commerçants et les riverains. "Ce n’est pas le ressenti général. Ce que je remarque c’est que nous sommes souvent félicités pour la manière avec laquelle nus travaillons, que des ouvriers se voient offrir du café et même parfois des petits pains. La réalité, c’est qu’on ne sait pas contenter 100% des personnes" , nous dit Philippe Lerick, un Mouscronnois qui dirige depuis trois ans l’agence tournaisienne d’Eurovia.Cette entreprise spécialisée dans les travaux publics est basée dans la rue d’Amiens avant un déménagement dans un futur plus ou moins proche. "Cette rue Royale est une belle vitrine pour notre société qui s’est installée à Tournai pour se développer en Wallonie picarde" .
L’entreprise occupe 450 personnes en Belgique, dont une trentaine au sein de l’agence tournaisienne. Elle recrute dans plein de domaines différents. "Des employés, des ouvriers qualifiés, etc." Mais pas de paveurs, un métier pourtant essentiel sur un chantier de réfection de quelque 18000 m2. "C’est déjà fort difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Mais des paveurs, c’est impossible. Quand j’ai commencé à travailler, il y avait encore des paveurs dans notre pays. Mais plus maintenant. C’est un métier physiquement dur, très difficile. On arrive encore à recruter de bons paveurs au Portugal. C’est la raison pour laquelle les gens ne voient que des étrangers sur ce type de chantier: on ne sait pas faire autrement" .