La question du samedi: les animaux des écoles partent-ils en vacances?
Soit parce qu’elles ont lancé une option en soins animaliers, soit parce qu’il s’agit d’un projet pédagogique, les écoles détiennent des animaux. Qui s’en occupe durant les vacances scolaires ?
Publié le 25-06-2022 à 07h39 - Mis à jour le 25-06-2022 à 10h35
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L’option soins animaliers en est à sa troisième année d’existence et fonctionne très bien à l’ULM (les Ursulines-La Madeleine) à Tournai. Avec l’entrée en vigueur dans quelques jours du permis de détention d’un animal, Damien Masquelier, directeur de l’ULM, s’attend à recevoir des consignes. "Nous n’avons pas encore reçu de circulaire et la question est de savoir comment une personne morale, puisque nous sommes en ASBL, peut valablement détenir des animaux. Ce sera un élément à prendre en compte."
Les animaux présents à l’ULM sont pour la plupart issus de dons. Tout a commencé avec un lapin, un chinchilla et trois souris. Durant les vacances, une tournante englobant les enseignants et les élèves est organisée pour prodiguer les soins et nourrir les animaux.
"Ils se relaient et passent tous les deux jours maximum. Notre concierge fait aussi le tour des bâtiments de manière quotidienne , indique le directeur. La pièce dans laquelle on retrouve rats, lapins et oiseaux n’est jamais exposée au soleil, pour éviter les fortes chaleurs. Des affiches reprenant le type d’alimentation en fonction de la période de l’année sont placardées. Les élèves ont par exemple travaillé sur les menus du lapin en fonction des saisons. Nous tenons aussi un agenda des soins prodigués. Sur nos six enseignants, quatre sont des vétérinaires. Nos professeurs n’hésitent pas à laisser des affichettes avec des conseils."
Une réelle motivation à s’occuper des animaux
Dans un autre local, on retrouve des pogonas (gros lézards) ainsi que deux serpents, Lucette et Ginette, arrivées le 6 mai. "Ces animaux ont besoin de chaleur et elle leur est transmise via des lampes , signale Damien Masquelier. Là aussi, enseignants et élèves se succèdent pour leur fournir de la nourriture et des soins. Les pogonas se nourrissent de criquets tandis que les serpents avalent des souris mortes que nous achetons congelées."
Il arrive que des enseignants et des élèves reprennent des animaux chez eux, soit parce qu’ils leur appartiennent, soit parce qu’ils en ont envie. "Il y a dans cette option une véritable motivation pour encadrer les animaux. Une relation de confiance doit s’installer entre élèves et entre élèves et profs pour la prise en charge et c’est le cas , assure le directeur. L’organisation pour s’occuper des animaux se fait d’ailleurs sur base volontaire. Quelque part, pour les élèves, ça fait partie de la pratique professionnelle."
La nourriture a un coût qui doit être pris en compte dans le budget, mais pas de quoi freiner la dynamique autour de cette option, puisque les projets ne manquent pas. "Actuellement, l’option est ouverte aux 5e et 6e mais elle le sera aussi dès la 4e à partir de 2023 et nous lançons aussi une 7e professionnelle de complément en élevage et en gestion de troupeaux", précise Damien Masquelier.
Dans un avenir assez proche, une basse-cour devrait même faire son apparition dans la cour de la rue de la Madeleine.