Des brigades cyclistes?La zone de police du Tournaisis n’a «pas les moyens» (sondage)
Des policiers en patrouille à vélo au sein de la zone du Tournaisis… Cela restera de l’« exceptionnel » ! Le chef de corps ne peut que constater l’impossibilité de créer et d’organiser une brigade cycliste, en raison de moyens humains limités.
Publié le 02-06-2022 à 18h02 - Mis à jour le 02-06-2022 à 18h03
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Convaincu de l’intérêt de la création d’une brigade cycliste, le commissaire-divisionnaire de la zone de police du Tournaisis l’est déjà depuis longtemps! Il est tout aussi réaliste lorsqu’il doit faire l’état des lieux de ses effectifs et des missions de plus en plus nombreuses à assurer…
"Des projets intéressants à mener, il y en a… mais il faut les moyens, fait remarquer Philippe Hooreman. Avec 30 policiers supplémentaires, bien évidemment que je crée une brigade cycliste. Mais actuellement face à la charge de travail, et à des moyens humains limités, il est impossible d’organiser une brigade cycliste en tant que telle… Nous disposons par contre d’une dizaine de vélos qui peuvent être utilisés de temps en temps par nos agents, notamment dans les commissariats de proximité."
La zone de police du Tournaisis ne peut en effet envisager la présence de patrouilles cyclistes sur le terrain que de manière ponctuelle et exceptionnelle. "Entre juin et octobre 2021, il n’y a eu que neuf patrouilles cyclistes, soit moins de deux par mois, signale le chef de corps. On ne peut pas se permettre davantage, en officialisant une brigade cycliste… Avec 2000 agents, la zone de police de Bruxelles a, elle, la possibilité de l’organiser! Comme celle Marlow qui a 200 agents de plus que nous ou celle Mons avec une centaine d’agents supplémentaires."
Des patrouilles «efficaces»
Les patrouilles cyclistes ont pourtant pu montrer toute leur utilité et efficacité au cours de leurs quelques sorties l’année dernière. "Cela avait permis de contrôler une centaine de personnes, de dresser 17 PV sanctions administratives et 13 autres PV, d’exécuter une ordonnance de capture et d’intercepter 4 personnes signalées" , précise le commissaire-divisionnaire.
Pour le conseiller de police, Xavier Decaluwé (Écolo), la configuration de la ville de Tournai doit amener au développement d’une brigade cycliste. "Il y a beaucoup de petites ruelles, de parcs, de quais rénovés où il n’est pas possible de patrouiller en voiture laissant ainsi une possible criminalité s’y installer, relève-t-il. Les agents à vélo peuvent aussi plus facilement constater des stationnements illégaux, des comportements suspects, etc." Plus que l’aspect répressif, il met aussi en avant le côté préventif et de proximité de ces brigades. "Cela donne une belle image de la police, insiste Xavier Decaluwé. Les citoyens peuvent plus facilement interpeller un policier à vélo, que derrière la vitre de son combi. Même si on ne peut assurer une régularité dans l’action de ces patrouilles à vélo, il faut garder cette option à l’esprit et continuer de permettre aux agents de sortir à vélo dès que c’est possible!"