Tournai a été une fois encore la capitale wallonne du carillon
Du 20 au 22 mai, l’instrument a fait tinter ses cloches, notamment à l’occasion de la biennale du concours international Maurice et Géo Clément.
Publié le 24-05-2022 à 09h45 - Mis à jour le 24-05-2022 à 09h47
Ding, Ding,… Attablés aux terrasses ou en se promenant dans le centre, les Tournaisiens n’ont qu’à tendre l’oreille pour être informés de l’heure exacte ou apprécier les airs interprétés du haut du beffroi. Reconnu en 2016 comme meilleure pratique de la sauvegarde du patrimoine immatériel, cet art campanaire est mis à l’honneur lors d’une journée de sensibilisation tous les deux ans. "C’est vrai que dans l’esprit des gens, l’instrument à l’abri des regards est encore considéré comme traditionnel pour un registre classique. C’est entièrement faux. Tout peut être joué en adaptant les partitions. À Tournai, on veut que le carillon devienne un atout touristique" , indique Catherine Vandenbroucke, responsable de la programmation de l’instrument.

La date du 20 mai a donc été retenue, soit la veille de la deuxième édition du concours international Maurice et Géo Clément réservé aux moins de 21 ans. Durant trois jours, la cité des cinq clochers est ainsi devenue la capitale wallonne du carillon avec un colloque, des concerts inédits et ce concours prestigieux.

Encore plus international
Créé en 2019 à l’occasion de plusieurs anniversaires, ce concours "plus qu’international cette année, même si le nombre de candidats est moins élevé" joue un rôle majeur dans la transmission du savoir-faire. Il est ouvert pour deux catégories: clavier seul et clavier et pédalier . Ce samedi 21 mai, sur la Place Paul-Émile Janson, Oleksandra (17 ans), Noé (17 ans), Elliot (12 ans) et Maëlle (12 ans) ont d’abord joué sur un carillon ambulant uniquement avec les mains. Le morceau était identique pour les quatre jeunes et composé spécialement pour l’événement par Thierry Bouillet. Les six membres du jury les ont écoutés de dos afin de pouvoir se concentrer sur la prestation. "On est attentif à l’interprétation de la partition, la dynamique de jeu et surtout si la performance attire l’attention du public. Ça a été le cas" , précise Koen Cosaert, président du jury et directeur de l’école royale de carillon Jef Denyn de Malines.

Elliot, originaire de Saint-Amand, est tombé dans les cloches quand il était petit. "J’avais déjà participé à la première édition, mais cela s’était moins bien passé. Je n’étais pas stressé, mais j’avais fait quelques cafouillages. Ici, ça a été. Quand j’avais 5 ans, je suis devenu un passionné de l’instrument. Quelqu’un m’a dit qu’il y avait une école de carillon et je me suis lancé" .
Ensuite, les inscrits se sont rendus au beffroi afin de faire tinter les 55 cloches sur une œuvre au choix. Le dimanche 22 mai était réservé à l’autre catégorie clavier et pédalier et à la remise de prix.