Tournai : une suspension sollicitée, pour ne pas perdre son emploi... de policier
Il a vendu plusieurs voitures d’occasion sans en déclarer les revenus. Une activité à côté de son métier d’agent de quartier.
Publié le 17-05-2022 à 16h00
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De nombreux apports et dépôts en cash arrivaient sur ses comptes en banque ainsi que celui de sa grand-mère dont il était mandataire. Les banquiers ont fini par l’interpeller à ce sujet. Le prévenu, agent de quartier toujours en fonction à l’heure actuelle, vendait effectivement des voitures d’occasion. Hic, il ne déclarait pas les montants perçus. Pour justifier les rentrées d’argent, l’homme d’une trentaine d’années a donc fabriqué de fausses factures. C’est ce qui a été retenu dans son chef ce lundi 12 mai avec la prévention de travail frauduleux.
«On m’a dit que»
La Cellule de Traitement de l’Information Financière (CTIF) a enquêté. "On revient de loin quand on lit le contenu de la dénonciation de la CTIF: faits de racket, blanchiment de capitaux de la corruption. Finalement, on découvre que mon client a réalisé de fausses factures", a déclaré la défense.
La procureure du roi a soulevé la question suivante: "Est-ce que la hiérarchie était au courant?" . Le prévenu: "On m’a dit que je pouvais vendre dix voitures par an. Cela a été indiqué oralement" . Le ministère public a estimé les préventions établies et a réclamé un an de prison pour les faits de faux en écriture ainsi que 400 € d’amende pour le travail frauduleux. "Compte tenu de sa profession, cela lui coûte d’être présent. Pour ne pas ajouter aux difficultés rencontrées, la perte de son emploi, je demande la suspension du prononcé de la condamnation" , a sollicité l’avocat du policier. Le jugement sera prononcé le 13 juin.