La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, redonne la parole à la Grande muette (Vidéo)
Malgré un contexte difficile, Ludivine Dedonder a su insuffler un souffle nouveau à la Défense depuis qu’elle dirige le département. Cela, tout en restant proche de la population. Nous l’avons croisée dans sa ville natale, à Tournai…
Publié le 21-03-2022 à 20h54
Depuis près d’un an et demi qu’elle est entrée en fonction, Ludivine Dedonder n’a pas été épargnée par les événements qui impliquent le département dont elle a la charge au sein du gouvernement fédéral, à savoir la Défense.
Ce n’est pas spécifiquement pour discuter de sujets qui font déjà quotidiennement - et très largement - la Une de la presse nationale et internationale que nous avons souhaité rencontrer notre ministre tournaisienne.
Notre propos consistait plutôt à savoir comment elle arrive à gérer ses différentes missions, sachant que celles-ci lui laissent bien peu de temps pour s’impliquer dans la vie associative locale comme elle avait coutume de le faire.
La famille comme soutien, mais pas que…
"J'ai la chance d'avoir beaucoup de soutien de la part de ma famille, de mon fils, de mon compagnon (N.D.L.R.: le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois, qui ne dédaigne pas remplir le caddie pour soulager sa compagne), des citoyens, parfois anonymes, qui m'envoient des messages sympas, mais aussi des militaires.

Durant l'affaire Conings, certains d'entre eux ont même créé un groupe Facebook qui est toujours très actif aujourd'hui; une initiative tout à fait inédite dans l'histoire de la Défense…"
Retrouver le groupe FB en cliquant ici
Cette dernière démontre une réelle volonté de rajeunir et d’ouvrir la communication envers le grand public d’une manière, elle aussi, tout à fait inédite dans l’histoire de celle que l’on qualifiait jadis de "Grande muette".
Se donner les moyens de ses ambitions
"En plus du déploiement habituel, l'armée doit avoir la capacité de réagir sur le plan national, dans le cadre de ses missions d'aide à la nation comme elle le fit durant la crise Covid, et international, comme ce fut le cas lors de l'évacuation des Belges d'Afghanistan. Cela implique nécessairement un refinancement du département", ajoute la ministre de la Défense qui n'est pas peu fière d'énumérer une série de décisions actées depuis son entrée en fonction, comme la revalorisation des salaires du personnel (dont il était question depuis une vingtaine d'années sans que cela soit suivi d'effets jusqu'à présent), mais aussi le renforcement des effectifs grâce au recrutement de 10 000 nouveaux militaires au cours des 4 prochaines années (sans compter les civils, les contrats Rosetta, etc.)
En ce domaine, l'objectif 2021 a été atteint avec l'embauche de 2500 nouveaux militaires choisis parmi 8300 postulants. Quant aux recrutements pour 2022, ils sont toujours en cours. Si le cœur vous en dit, sachez que le site www.mil.be proposait, à l'heure d'écrire ces lignes, quelque 207 places disponibles dans des postes très diversifiés.
La ministre se réjouira encore de la décision de porter la croissance du budget de la Défense à un niveau jamais atteint (1,54% du PIB d’ici 2030).