Tribunal de Tournai : "Il dit que je lui appartiens !"
Vivant mal la séparation, il se serait rendu à plusieurs reprises au domicile de la victime pour obtenir une seconde chance.
Publié le 10-03-2022 à 06h00
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À l'allure extravagante, Sandor est accusé de harcèlement auprès de son ex-compagne Marie-Henriette. "Je vivais avec elle depuis quatre ans. Notre relation a commencé à disjoncter quand j'ai eu 60 ans et que j'ai été victime de plusieurs problèmes de santé", s'est expliqué le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Tournai.
Vivant mal la séparation, Sandor se serait rendu à plusieurs reprises au domicile de la dame pour obtenir une seconde chance. L'amoureux déposait des mots doux sous la porte mais a aussi jeté un… compresseur dans la baie vitrée car Marie-Henriette ne voulait pas lui ouvrir! " J'aurais mis 10 minutes pour remplacer ce carreau, il n'y a pas mort d'homme", a précisé le prévenu. " J'espérais que notre relation s'arrange. Dans tous les cas, je ne me suis jamais montré violent contrairement à elle qui m'a frappé avec un chevron. J'ai fait pas mal de choses dans cette maison. J'ai même construit une piscine. Aujourd'hui, c'est son nouveau compagnon qui en profite!"
«Le prévenu fait le show»
Selon le représentant du ministère public, Sandor a fait vivre un enfer à Marie-Henriette:"J'ai l'impression que Monsieur fait son show. Il aurait dû venir lire son dossier afin de prendre conscience des conséquences de ses actes. Vous avez agressé physiquement et psychologiquement une personne".Le procureur du roi a également précisé que lors de l'intervention des services de police, la victime présentait des griffes et des hématomes importants. Une peine de 18 mois de prison a été requise.
«La peur est permanence»
Lors de l'audience, la juge n'a pas manqué de lire une lettre que Marie-Henriette avait adressée au tribunal. "Sandor me harcèle et vient chez moi constamment. Il s'en prend également à ma famille et à mon voisinage. Il indique que je lui appartiens! La peur est permanente, il faut que la justice intervienne pour qu'il ne cause pas d'autres victimes".
Pour conclure, le prévenu a déclaré qu’il habitait aujourd’hui à 4 km du domicile de Marie-Henriette et ne l’embêtait plus. Dans cette affaire, il a sollicité l’acquittement ou un sursis. Le jugement sera prononcé le 5 avril.