Tournai: La Ville n’est pas opposée à une terrasse dans le square Delannay (vidéo et photos)
Le 6 juillet 2021, une enquête publique concernant le projet - formulé par un restaurateur tournaisien - d’installer une terrasse dans le square Roger Delannay se clôturait en l’hôtel de ville de Tournai. Le dossier, pour lequel le Collège a donné un avis favorable mais conditionné, n’est pas clos.
Publié le 16-02-2022 à 06h00 - Mis à jour le 17-02-2022 à 10h21
Il suffit de se promener régulièrement dans le square Delannay en plein centre-ville, pour se rendre compte à quel point l’idée d’y insuffler un nouveau dynamisme est loin d’être aussi folle que d’aucuns l’ont laissé entendre.
Pas question, bien évidemment, d’y organiser des bals aux lampions (quoi que…) mais force est de constater que, vu de l’extérieur, l’endroit paraît un peu glauque surtout lorsqu’on y pénètre depuis la Grand-Place via le couloir passant sous certains appartements de la résidence des XII Césars.

L’odeur pestilentielle qui se dégage de cet endroit n’incite guère à aller se recueillir sur la stèle érigée à la mémoire de Roger Delannay, 1er Sergent aviateur belge - Tournaisien - à avoir perdu la vie le jour de l’invasion de la Belgique, le 10 mai 1940, lors d’une mission d’interception contre des appareils allemands au-dessus de la ville de Saint-Trond.

Des riverains inquiets étaient présents à la clôture d’enquête
Aussi, l’idée, émise par un restaurateur voisin, de placer une terrasse dans le square sans dénaturer ce dernier, a été accueillie favorablement par le Collège tournaisien.
Souvenez-vous, ce projet, développé par le patron de l’établissement portant l’enseigne "les Enfants terribles", avait fait l’objet d’une demande de permis, laquelle avait donné lieu à une enquête publique dont la clôture eut lieu en l’hôtel de ville le 6 juillet dernier.

Plusieurs riverains étaient alors montés au créneau pour faire part de leurs craintes des nuisances que pourrait provoquer une telle installation.
«Oui, mais…», dit-on du côté de la Ville
À l'époque, l'échevin de l'Urbanisme, Philippe Robert, avait laissé entendre que " si le collège devait accepter la demande, des conditions pourraient être imposées dans le cadre de la convention signée entre les parties comme pour toute occupation du domaine publique", comme c'est d'ailleurs le cas lors de l'adoption de conventions similaires.

"C'est précisément ce que le Collège a acté en novembre 2021 en donnant son accord de principe", nous a précisé le bourgmestre, Paul-Olivier Delannois. Sans entrer dans les détails, on notera que ces conditions visent à la fois à assurer la quiétude du voisinage, mais aussi la préservation du site. Cette décision devait en outre être avalisée par le conseil communal, ce qui avait également été fait dans la foulée. Le restaurateur - qui doit aussi obtenir toutes les garanties avant d'investir dans une telle aventure - avait quant à lui renvoyé une série de remarques et de propositions à la Ville après avoir reçu cet accord de principe.

"Nous devrions avoir prochainement une nouvelle réunion avec ce dernier, poursuit le premier magistrat tournaisien, avant de (re) soumettre le point au conseil communal, si le demandeur est toujours intéressé…"
Quoi qu’il en soit, à travers cette première décision, l’autorité communale marque son intention d’apporter davantage de convivialité dans cet espace. Laquelle contribuerait également à lutter contre une certaine forme de désertification du site qui, on a pu le constater récemment, peut générer de l’insécurité, voire du vandalisme.