Pays des Collines: ivre, elle traite grossièrement les inspecteurs de police venus calmer le jeu
Plusieurs disputes avaient éclaté entre les protagonistes de cette soirée arrosée. A l’arrivée des policiers, la jeune fille a mal réagi.
Publié le 16-01-2022 à 12h01
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Le 10 juin 2019, Amélie (prénom d’emprunt), a véritablement pété les plombs. Elle est poursuivie pour bris de porte et pour outrages à deux inspecteurs de police.
Le jour ou plutôt le soir des faits, Amélie participait à une fête d'anniversaire. "Nous étions au restaurant et nous avions tous beaucoup bu. Nous sommes repassés chez un des invités pour y passer la fin de soirée, relève la prévenue. Une dispute a éclaté entre sa compagne et lui puis entre sa compagne et moi et il m'a mise dehors de chez lui. Mais je n'ai pas cassé sa porte. Il y avait du grabuge partout. Il s'en est pris à moi car il ne m'appréciait pas."
Agée de 24 ans, cette habitante de la région des Collines nie donc avoir donné un coup dans le double vitrage. Elle reconnaît par contre les outrages. "Je n'en suis pas fière."
Le ministère public indique que les policiers avaient dû intervenir lors de cette soirée qui avait dégénéré et qu'à leur arrivée, la prévenue était assez énervée. "Elle était en pleurs. La fatigue, l'alcool et les antidépresseurs ont fait effet! Madame s'est montrée hautaine envers les policiers."
Les mots avaient valsé. "Je m'en bats les c. Ici, vous n'êtes que des petites merdes", aurait-elle ainsi dit à l'adresse des inspecteurs.
Le ministère public requiert 3 mois de prison.
Fait isolé, selon la défense
La défense plaide l'acquittement à propos des dégradations à la porte. "Un seul témoin dit que c'est elle. Si ma cliente avait fait ça, elle aurait eu des traces sur les mains et sur les bras. Or, rien de tel n'a été remarqué. Pour les outrages, elle est en aveux. Il était 6 h du matin et tout le monde était ivre mort. Les invités ont commencé un jeu et si quelqu'un ne répondait pas correctement, il devait boire. Ma cliente a été considérée comme un bouc émissaire dans l'affaire. La police était représentée par une femme et un homme et ça s'est mal passé entre ma cliente et le policier. Mais elle nie avoir dit que sa collègue et lui étaient des petites merdes et nie aussi avoir craché sur lui. Il lui avait passé les menottes et elle avait mal. Elle a mal réagi et est partie en cellule de dégrisement. Il s'agit d'un fait isolé engendré par une dynamique de groupe. Ma cliente n'a pas de casier. Nous sollicitons la suspension."
Verdict le 10 février.