Les pompiers de Wapi ne luttent pas que contre les incendies

Précision importante: ces statistiques - basées sur les données fournies par les zones de secours elles-mêmes - ne prennent pas en compte les interventions AMU (aide médicale urgente). "Il ne nous est en effet pas possible de distinguer les données AMU pompiers et les données AMU non-pompiers. Nous voulons cependant mettre en avant le fait qu'au-delà des interventions classiques des pompiers, les zones de secours prennent également en charge de nombreuses interventions AMU", précise le KCCE.

Des animaux dangereux, comme les guêpes, par exemple...

D’une manière générale, pour l’ensemble des zones de secours du pays (hors zone Hainaut-centre qui n’a pas fourni ses données), par rapport à 2019, le nombre d’interventions est globalement plus élevé (+8,16%). Cette augmentation s’explique principalement par la hausse des interventions "sauvetages et techniques" (+16,73%). Dans cette catégorie, les interventions "animaux dangereux", qui concernent principalement la destruction de nids de guêpes (+32,06%), ont connu une forte hausse. Le nombre d’incendie enregistré augmente légèrement de 34 712 en 2019 à 34 911 en 2020 (+0,57%). Les interventions pour des incendies représentent 14% des interventions des pompiers (contre 14,99% en 2019).

Des tendances auxquelles n’échappe pas la zone de secours de Wapi.

Ainsi, celle-ci est intervenue à 1145 reprises en 2020 pour des "animaux dangereux", 535 pour dégager des personnes coincées, 535 également pour des dégâts de tempête, 493 pour dégager la voie publique...

Le nombre d’interventions pour des incendies en Wapi est de 1212 durant la même période dont 352 concernant des habitations (70 appartements et 282 maisons).

Notons qu’en 2020, nos pompiers de Wapi ont comptabilisé pas moins de 644 déplacements sans intervention (soit parce que cette dernière n’était pas justifiée ou parce que tout danger était déjà écarté lors de l’arrivée des hommes sur les lieux.

Des délais d’intervention encore trop longs?

Au niveau national, il faut aux pompiers en moyenne 11’ 21’’ pour arriver sur les lieux d’un incendie après la réception de l’alerte, dont 4’26’’avant le départ du premier véhicule et 6’55’’ pour le parcours.

En ce domaine, 14 des 34 zones (sur 35 qui ont rentré leurs données) sont sous la moyenne nationale, la palme revenant à la zone 5 de Liège (Warche, Amblève, Lienne) avec 17’41’’ de délais d’intervention. Celle de Wapi se classe dans le top 5 des délais les plus longs avec 13’15’’ dont 5’58’’ de temps avant le départ et 7’17’’ de durée de parcours.

Une situation qui, selon le commandant de la zone de Wapi, Olivier Lowagie, s’explique par le fait que l’on a recourt à des volontaires et d’autre part, en raison de l’étendue géographique de la zone. La réorganisation permettra de réduire de manière significative les temps de départ tout en offrant la garantie que ces derniers auront lieu 24 h/24.

Une autre moyenne interpellante concerne le nombre d’intervenants sur place, tous types d’interventions confondus, qui est de 5,3 intervenants mobilisés sur l’ensemble des zones étudiées et de 3,59 pour la zone de Wapi. Une donnée qu’il convient de nuancer, le type d’intervention déterminant le nombre d’intervenants sur le terrain. Ainsi, par exemple, il ne faudra que deux hommes pour détruire un nid de guêpes alors qu’un incendie d’usine en exigera une quinzaine. Or, nous l’avons dit plus haut, les interventions du premier type ont été particulièrement nombreuses en Wapi en 2020..