Bon-Secours : l'antiquaire traîné au sol par le voleur
Le commerce avait été la cible d’une bande visiblement bien organisée en 2019. Le préjudice dépasse les 116 000€. L’ADN a parlé.
Publié le 14-12-2021 à 15h10
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Le prévenu ne s’est pas présenté à la barre dans ce dossier. Le 15 février 2019, un cambriolage important, avec effraction, avait été commis dans un commerce d’antiquités basé à Bon-Secours. Le magasin était aussi spécialisé dans les bijoux, l’or et les statues en bronze, entre autres. C’est le fils du propriétaire, habitant à l’étage, qui avait donné l’alerte. Son père, qui réside à deux pas de là, était alors intervenu. Son avocat a retracé les faits.
"Mon client a essayé de stopper le prévenu au moment où il prenait la fuite. Il va s’accrocher à ses vêtements et parviendra à agripper sa capuche. Il sera traîné au sol et l’auteur parviendra à fuir. Grâce à des vidéos ainsi qu’à l’ADN prélevé sur la capuche, l’auteur a pu être identifié."
Des collections d’une vie entière
Au final, le préjudice est important. De nombreux objets ont été volés. "Des tas de collections représentant une vie entière de travail ont été soustraites, a poursuivi l'avocat de la partie civile. Mon client possède de nombreuses photos ainsi qu'un listing et le préjudice a pu être évalué à plus de 116 000€. En plus, la société avait des biens en dépôt et les biens d'une dame ont, par exemple, été volés pour une somme de 22 000€ que mon client a dû rembourser. Il y a également un préjudice physique puisqu'il a été blessé dans l'aventure."
Des professionnels
Le ministère public a souligné que la manière dont les faits se sont passés laisse entrevoir les agissements de professionnels. Il y avait sans doute plusieurs auteurs. "L'alarme a notamment été neutralisée avec de la mousse. Sur les images des vidéos, on voit clairement le visage et la corpulence d'un des auteurs, en l'occurrence le prévenu, identifié aussi grâce à l'ADN. Ce monsieur a déjà été poursuivi pour trois faits de même nature en France, à Saint-Amand et Petite-Forêt notamment. On a retrouvé la trace d'objets volés sur Internet et des pistes ont aussi été explorées en Allemagne où certains objets avaient été mis en vente dans des magasins. Je requiers 4 ans de prison à l'encontre du prévenu."
Le jugement sera prononcé le 17 janvier.