Tribunal de Tournai : le jeune garçon se suicide quelques mois après une terrible agression
Quelques mois après avoir été victime d’une terrible agression, le jeune homme a mis fin à ses jours.
Publié le 13-12-2021 à 06h00
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Trois prévenus étaient sur le banc des accusés au tribunal correctionnel de Tournai. Deux hommes et une femme sont ainsi soupçonnés d’avoir séquestré le jeune Célestin. Celui-ci était domicilié chez la patronne d’un café à Tournai. Même si elle l’avait pris sous son aile, la dame ne supportait plus le fait que Célestin ne faisait aucun effort à son goût pour trouver un logement.
Face à ce ras-le-bol et à la suspicion de vol d’un ustensile de cuisine, Medhi, le compagnon de la patronne a orchestré le kidnapping de Célestin! Le 23 juin 2019, alors que le jeune homme se promenait sur le trottoir de la rue de l’Hôpital Notre-Dame, Medhi le roue de coups avant de l’embarquer dans sa camionnette. Il emmène Célestin le long de l’Escaut en le menaçant de le jeter à l’eau. Après ces menaces, la victime est encore séquestrée toute la nuit dans une cave au Quai du marché aux poissons.
L’objectif pour les deux hommes en charge de cette terrible histoire, était de faire comprendre à Célestin qu’il devait changer d’attitude… bien que ce dernier niait les faits de vol.
Quant à la patronne du café, émue lors de l'audience, elle voulait simplement que Célestin se prenne en charge seul: "Je suis désolée de tout ce qui s'est passé. Célestin était un homme fragile".
Une descente punitive
Célestin, qui a mis fin à ses jours quelques mois après les faits, a subi selon le représentant du ministère public, une "descente punitive" dont le but était de faire peur.
C’est grâce à des images de caméras de surveillance, que la police est parvenue à identifier les bourreaux du jeune garçon. Pour la partie civile, cette histoire est digne d’un polar et a réclamé 3 000 euros de dommage moral.
Pour ces faits gravissimes, Medhi risque un an de prison; ces deux acolytes, 6 mois. À la fin de l'audience, Medhi a changé sa version des faits et a par la même occasion, avoué: "J'ai bien orchestré toute cette histoire et je le regrette".
Le jugement sera prononcé en janvier.