On pourrait marcher sous la rue Royale à Tournai
Le chantier de réfection de la rue Royale débute par le renouvellement du système d’égouttage, dont les pièces impressionnent par leurs dimensions.
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Publié le 09-10-2021 à 06h00
Les inondations survenues dans certains bâtiments de la rue Royale, le week-end dernier (voir par ailleurs), ont un côté extrêmement frustrant quand on sait que la capacité du nouvel égouttage en cours d'installation triplera celle de l'ancien pertuis et limitera donc à l'avenir les risques d'incidents. «Cette canalisation a été dimensionnée pour le débit causé par des pluies exceptionnelles qui ne se produisent en moyenne que tous les trente ans», nous dit Alain Lefèvre, membre du comité de direction d'Ipalle.
Rue Royale, du côté de la rue des Campeaux et de la rue des Jardins, des morceaux de tuyaux de sept tonnes chacun ont été posés au sol dans l’attente d’être placés dans la tranchée. Ils sont vraiment impressionnants par leurs dimensions, soit trois mètres de long et deux mètres de diamètre. Il suffit de voir les ouvriers de l’entreprise EUROVIA se déplacer debout à l’intérieur de l’ouvrage assemblé pour se rendre compte de ses caractéristiques hors normes.
Une hauteur de deux mètres
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Le chantier a débuté du côté du quai Saint-Brice, au niveau d'une grande chambre de visite qui communique avec le rieu d'Amour canalisé depuis Warchin. Lors de journées normales, les eaux usées de la rue Royale et des rues adjacentes sont envoyées vers la station d'épuration de Froyennes, en longeant d'abord la rive droite et puis en traversant l'Escaut via le pont des Roulages (le pont de chemin de fer). Mais en cas d'orage, le dispositif est conçu pour que les eaux «excédentaires», lorsqu'elles ont atteint un certain niveau, soient envoyées directement vers le fleuve via le pertuis du ruisseau. «C'est un dispositif assez classique. En cas de très fortes pluies, la station d'épuration est épargnée; car elle fonctionne mieux quand les eaux sont chargées que lorsqu'elles sont diluées».
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Le chantier d'égouttage se fait étape par étape. Lors de la réalisation de chaque nouveau tronçon, l'eau est pompée en amont pour être envoyée en aval. «Quelque 1100 mètres de canalisations sont concernés par ce chantier dans le quartier, pour un investissement d'un million et demi d'euros. Toutes les canalisations n'auront pas un tel diamètre; au plus le chantier remontera vers la gare, au moins les sections seront larges».
Au fur et à mesure de l’évolution du chantier, les sociétés d’impétrants (eau, gaz, électricité, télédistribution, etc.) renouvelleront à leur tour leur équipement et effectueront les raccordements avec les bâtiments. La réalisation de la nouvelle voirie interviendra ultérieurement.
Des riverains embêtés par la pompe
La pompe d’une tonne et demie est, paraît-il, ce qui se fait de mieux en termes d’insonorisation. Mais la nuit, c’est quand même bruyant…
Une impressionnante pompe (elle pèse une tonne et demie) permet d’aspirer les eaux usées en amont du tronçon d’égouttage sur lequel on travaille pour les rejeter en aval de celui-ci. Son carter insonorisé est censé lui assurer un faible niveau sonore, mais en plein centre-ville, à quelques mètres de certaines habitations, des riverains se plaignent du bruit qu’elles font, la nuit surtout.
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N'y a-t-il pas moyen de mieux faire, de placer la machine à un autre endroit plus isolé, dans une zone moins habitée en l'occurrence? «Ce type de pompe peut pousser d'importantes quantités d'eau très loin, mais elle doit par contre être placée tout près de la chambre de visite concernée par le pompage car elle a très peu de force en aspiration. C'est de la physique, on n'a pas le choix», nous dit l'ingénieur civil de formation.
Les riverains doivent donc prendre leur mal en patience. Et attendre que la pompe soit déplacée un peu plus loin, en amont de la rue, à côté d’une autre chambre de visite…