PHOTOS & VIDÉO | Découvrez l’intérieur de l’abri antiaérien de 1943 près de la gare de Tournai
S’il ne restera pas ouvert en permanence au public, l’abri antiaérien de 1943 (re)découvert sous le parc Crombez sera visualisé en surface. Nous vous invitons à le visiter, grâce à notre vidéo...
Publié le 23-09-2021 à 17h03
Bien connu des «anciens», l’abri antiaérien construit en 1943 sous le parc Crombez, à deux pas de la gare, était quelque peu tombé dans l’oubli depuis le réaménagement de cet espace après la tornade d’août 1999 qui l’avait dévasté.
Ce n’est que très récemment, lors de l’installation de la base du chantier Eurovia dans la perspective de l’aménagement du plateau de la gare et de la rue Royale, que cet abri a été remis au jour.
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Cela, grâce à la collaboration active d’un Kainois passionné d’histoire (qui préfère garder l’anonymat), dont les indications ont été très précieuses pour retrouver l’entrée exacte de l’abri.
Visite guidée en compagnie du bourgmestre de Tournai
Accompagné par le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois, nous sommes descendu dans cet espace exigu qui comprend en réalité quatre salles sous forme de couloirs auxquelles l’on accède après avoir franchi une mini-chicane au bas d’escaliers débouchant sur un sol en béton à environ trois mètres sous terre.
De part et d’autre des trois couloirs centraux formant un «Z», sont disposés des bancs en bois dont la plupart ont été préservés. Cela, sur une longueur totale de 25 m. Si bien que cet abri pouvait accueillir jusqu’à 50 personnes assises et autant debout.
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Lors de la délibération du collège échevinal du 8 mars 1943, alors présidé par le bourgmestre Casterman, il avait été décidé de construire une dizaine d’abris - soit en maçonnerie, soit en béton coulé - de 6 m ou de 13 m de longueur, les premiers, plus petits, étant destinés à protéger jusqu’à 50 personnes.
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Si les bancs visibles dans l’abri redécouvert récemment sont vraisemblablement d’époque, une partie seulement des installations électriques que l’on peut encore voir dans les couloirs le seraient également. Après guerre, l’abri a, en effet, été utilisé par les ouvriers communaux pour y stocker du matériel de jardinage destiné à l’entretien du parc, et l’on peut raisonnablement penser que l’installation électrique avait alors été renforcée et, en partie, remaniée.
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Outre les couloirs évoqués plus haut, l’abri comprend également une espèce de puits débouchant à l’air libre et sur le mur duquel sont scellées de solides barres de fer constituant une échelle. Cette «sortie de secours» jouxte un petit espace doté d’un compteur électrique en bakélite (peut être d’époque également mais rien ne permet de l’affirmer).
L’abri sera sauvegardé afin de préserver la mémoire
Peu après la découverte de l’abri et après s’être assuré que l’air n’y était pas vicié, celui-ci a été vidé des déchets qui y avaient été accumulés depuis quelques décennies. Les entrées/sorties ont été soigneusement dégagées et sécurisées, de sorte que l’Agence wallonne du patrimoine a pu effectuer divers relevés.
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Pour le reste, il appartient à l’autorité communale de décider ce qu’il adviendra du site à l’avenir. La volonté du bourgmestre est en tout cas de préserver l’ouvrage «dans son jus».
«On ne pourra toutefois pas le laisser ouvert en permanence, explique Paul-Olivier Delannois, car cela exigerait des aménagements beaucoup trop coûteux. On pourrait toutefois envisager de le rouvrir de manière exceptionnelle à des petits groupes, lors de Journées du patrimoine consacrées à la Seconde guerre, par exemple, ou à la demande d'historiens et/ou archéologues intéressés.
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