Quatre éoliennes en projet entre Barry et Béclers
Le projet de parc éolien porté par Engieassocie des acteurs de Wapi, dont Ideta et des coopératives de Leuze et Mouscron.
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Publié le 31-03-2021 à 06h00
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La société Engie ambitionne d’édifier, à l’horizon 2023, un parc de quatre éoliennes à l’est de Tournai, entre les villages de Barry et Béclers. Le projet, soumis à enquête publique ce vendredi jusqu’au 3 mai, se développerait dans un axe nord-sud avec comme point de repère les Briqueteries de Ploegsteert. C’est d’ailleurs à l’arrière de l’imposant site industriel établi au bord de la Grand’Route qu’une des quatre machines doit s’implanter au niveau de la zone d’extraction. Les bénéfices pour l’entreprise de Barry, qui entend réduire son empreinte énergétique, ne sont pas négligeables (voir ci-dessous).
De l'autre côté de la Nationale 7, trois éoliennes seront alignées sur des terrains repris en zone agricole, près de la voie ferrée (ligne 94 Tournai-Hal). «Ce seront des petites machines, dont la hauteur ne dépassera pas 136 m, pales levées. La puissance de chaque installation sera comprise entre 2,2 et 3,3 MW, pour une production estimée à 20 000 MWh par an.
Ce rendement équivaut à la consommation électrique de 6 900 ménages. D'un point de vue environnemental, l'économie a été chiffrée à 8 000 tonnes de CO2 par an, soit les émissions de 4 000 voitures roulant au diesel», expliquent Stéphanie Masschelein, en charge des projets éoliens pour Engie, et Olivier Bontems, responsable des secteurs Énergie et Participations à Ideta.
Le hameau de Liberchies le plus impacté
Si Engie est le maître d’œuvre, le promoteur s’est entouré d’une série d’acteurs dans le cadre de la construction et de l’exploitation du parc de Barry. Un partenariat public-privé via Wind4Wallonia, une société regroupant Engie ainsi que cinq intercommunales wallonnes, dont IEG et Ideta, a ainsi été noué pour la gestion de trois machines.
Une dimension citoyenne a été donnée à la quatrième éolienne grâce à un montage associant les coopératives citoyennes Clef (Leuze) et Coopem (Mouscron) à Ideta. Ces coopératives disposeront chacune de 25% des parts. « Il ne s'agit pas d'un développement éolien de plus en Wapi mais d'un parc avec une identité propre et un ancrage local très marqué. Le projet s'inscrit très positivement au niveau du territoire, avec pour lignes de force la présence de la ligne ferroviaire et l'implication d'un acteur industriel», soutient M. Bontems.
Sur la question des incidences environnementales et vis-à-vis des riverains (NDLR: le hameau de Liberchies à Béclers devrait être le plus impacté), Engie assure respecter toutes les normes en vigueur en s’appuyant sur le rapport du bureau d’étude indépendant CSD Ingénieurs.
Des mesures compensatoires pour l’avifaune
Les mâts disposeront d’un système de bridage afin de répondre aux règles imposées en matière de bruit (entre 43 et 55 dB) et d’ombrage (30 minutes par jour et 30 h par an pour chaque habitation).
«Aucun gros noyau d'habitats n'est concerné pas le projet, où la distance réglementaire est de 545 m. Pour la dizaine de maisons isolées les plus proches, le parc respectera aussi les prescrits (400 m) imposés par la Région. »
Des mesures de compensation devront en revanche être prises pour atténuer les impacts sur la faune (oiseaux et chauves-souris). Outre la plantation de 2 km de haies vives, une zone de 10 ha de couverts nourriciers/enherbés et dédiée à la nidification du Vanneau huppé sera aménagée.