SQUASH| Antoine Allard est privé de ses plus belles années
Antoine Allard n’a plus joué en tournoi depuis un an. Il continue à s’entraîner. Mais sans aucune perspective…
Publié le 25-03-2021 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JP5SF63TWFGJNG5XAVC7XBOQ3Y.jpg)
À 18 ans fraîchement fêtés en mars, Antoine Allard est l'un de nos grands espoirs belges en squash. Mais comme la plupart des sportifs, depuis un an, il est privé de sa discipline favorite à cause de ce maudit virus… «Cela fait plus d'un an que je n'ai pas presté en compétition officielle. Mon dernier tournoi remonte à janvier ou février (NDLR: le jeune Tournaisien avait terminé 9e d'un Open européen en République Tchèque). Depuis, c'est le noir complet. Et on ne reçoit aucune information sur une quelconque reprise. Mais comme mon sport n'est pas le plus réputé, je n'ai pas l'impression que ce sera pour tout de suite…»
Grâce à son statut de «jeune talent» auprès de l'Adeps, le pensionnaire du Negundo peut au moins continuer à s'entraîner. «Comme je fais mes études à la Fucam de Mons, je m'arrange avec le club de l'Aramis. J'ai le droit de voir un coach quand j'en ai l'occasion. Avant l'arrêt, je tournais à 10 voire 15 heures de squash par semaine. J'essaie de maintenir au maximum mais j'en fais forcément un peu moins.
Franchement, heureusement que j'ai cette possibilité. Un an sans toucher la raquette et sans travailler le physique, cela aurait été mortel dans ma progression et pour mon mental. Mais je reconnais toutefois que c'est parfois frustrant de travailler sans perspective».
«Le manque est énorme»
Mais le jeune homme n'a pas le choix. Il doit mordre sur sa chique. Car, quand la reprise sera (enfin) possible, il devra faire face à un fameux défi. « Je suis effectivement dans ma dernière année chez les juniors. Mes prochains matchs, ce sera donc contre des adultes. Ce sera un fameux cap à passer après avoir été freiné dans ma progression».
Car le virus prive tout simplement Antoine Allard de ses plus belles années. Il se voit privé de bons moments sur le plan sportif mais également humain. « Lors des tournois européens, j'avais la chance de rencontrer le gratin de la discipline. C'était très important pour mon apprentissage. Chez les «grands», je sais déjà que ce sera beaucoup plus dur d'accéder à ces compétitions. Il faudra que j'atteigne un certain classement avant de pouvoir obtenir une qualification. Même une fois sur place, le niveau sera totalement différent. Ce sera chaud dès les premiers tours. Alors que chez les jeunes, je pouvais assez aisément viser le top 10.
Sur le plan humain, c'est également frustrant de ne plus aller dans les Open. C'était à chaque fois des voyages de 3 ou 4 jours à l'étranger. C'était enrichissant sur un plan personnel».
Mais l'arrêt dû à la crise sanitaire aura au moins un point positif. Il aura encore décuplé la motivation du joueur, si du moins c'était possible. «Avec cette période, je me rends compte à quel point le squash est important pour moi. Le manque de match officiel est vraiment énorme! Je sais que ce sera une autre paire de manches quand je reprendrai. Mais j'ai vraiment hâte d'y être».