Un morceau de la forêt ancestrale recréé sur les hauteurs du Mont-Saint-Aubert
Marie et Jean-Luc Desmet ont décidé de transformer leur prairie en espace naturel écologique en y plantant 2 200 arbres.
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Publié le 18-11-2020 à 06h00
En rachetant la prairie en face de chez eux, Marie et Jean-Luc Desmet n’avaient qu’une idée en tête: lui redonner son image ancestrale de forêt sur les hauteurs du Mont-Saint-Aubert.
« Ce terrain situé au bout de la rue du Reposoir est toujours considéré comme zone forestière, mais depuis plus de 50 ans, les arbres ont disparu pour laisser placer à une prairie… relève Jean-Luc Desmet, qui a imaginé, dans sa vie professionnelle, des maisons passives en bois. Alors que nous sommes davantage dans une époque où l'on déboise de plus en plus, nous voulions recréer un espace écologique participatif, où la faune et la flore seront privilégiées, en favorisant un écosystème indigène.»
Selon la méthode Miyawaki
Dans leur projet mené en collaboration avec Urban Forests, le couple a pu compter sur les mains vertes des étudiants en section horticulture de l’IPES et d’autres volontaires pour planter plus de 2 000 arbres. L’entreprise Reforest’Action a aussi soutenu le projet en apportant le financement pour l’achat des arbres.
«Nous avons prévu de planter 250 m de haies vives, soit quelque 700 arbustes, précise Jean-Luc Desmet. Il y aura aussi une vingtaine d'arbres fruitiers hautes tiges pour un espace verger. Quant à la forêt de 500 m2, il y aura 1 500 arbres, des espèces indigènes tels que des érables, des chênes, des hêtres, des ormes…»
La création de la forêt urbaine a été imaginée selon la méthode Miyawaki. «Comme nous avons 65 ans, nous voulions pouvoir voir ces arbres grandir et prendre une allure de forêt. Cette méthode imaginée par un botaniste japonais permet de créer un écosystème forestier dix fois plus rapidement; d'ici cinq ans, les arbres auront déjà une taille de 5 à 6 mètres de haut. La forêt sera aussi particulièrement dense, et offrira un habitat merveilleux pour la biodiversité.»
Un lieu de rencontre et de partage
Le couple, également investi dans le comité de village du Mont-Saint-Aubert, veut faire de cet espace naturel un lieu de rencontre et de partage. «Malheureusement, les conditions sanitaires nous ont obligés à annuler la journée qui était normalement prévue le 22 novembre prochain au cours de laquelle les citoyens étaient invités à venir participer à la plantation des arbres, regrette Jean-Luc Desmet. Une cinquantaine de personnes avaient déjà marqué leur intérêt pour prendre part à ce projet participatif…
Néanmoins, dès que les conditions le permettront, nous ouvrirons ce lieu aux habitants du Mont-Saint-Aubert et d’ailleurs, dans le cadre de futures activités du comité de village mais aussi aux enfants pratiquant l’école du dehors. Nous pourrions également, par la suite, envisager d’organiser des séances de cueillette collective et permettre aux villageois de profiter des fruits du verger.»