Frank VDB sur les genoux d’Alain Deproost
Après les Audax de Tournai et les Crazy Wheels, Alain Deproost a rejoint le CC Kain en début de saison grâce à Willy Baelen.
Publié le 09-08-2018 à 06h00
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Mouscronois d'origine, Alain Deproost vit aujourd'hui dans la cité templeuvoise, dans les ultimes hectomètres proches de la frontière française. Et c'est naturellement, quelques années après avoir vu le jour dans la ville des Hurlus à la fin de la seconde guerre mondiale, qu'il débuta sa carrière de sportif en poussant le ballon rond à l'AA Mouscron. «J'y ai fait toutes mes classes jusqu'en équipe première. Mais alors que je devais effectuer mes premiers pas en première provinciale, le club a fusionné avec le Stade de Mouscron qui évoluait un échelon plus haut. Ma chance venait de passer et je me suis tourné vers le football corporatif pour lequel j'ai joué une quinzaine d'années.»
À 34 ans, il était temps de tourner la page footballistique et d'ouvrir un nouveau chapitre. «Ma jeunesse fut commune avec celle de la famille Vandenbroucke. Ami de Jean-Jacques, j'ai tenu le jeune Frank sur mes genoux. Il n'était donc pas difficile de me trouver une nouvelle activité sportive. Je me suis mis au vélo, d'abord en individuel durant une dizaine d'années avant de rejoindre le club tournaisien des Audax.»
Alain enchaîne alors les épreuves cyclotouristiques. «Quelques classiques belges comme la Eddy Merckx, Liège-Bastogne-Liège, le mur de Huy… Des brevets de longue distance préparatifs à Paris-Brest-Paris auquel je n'ai finalement pas pris part. Et aussi quelques cols en France dans les Cévennes comme le rugueux Mont Aigoual.»
Curieux d'autres horizons, Alain quitte les Audax pour rejoindre les Crazy Wheels. L'aventure dure aussi quelques années avant que la maladie ne lui joue un mauvais tour. «J'ai beaucoup d'amis dans la police des deux côtés de la frontière. C'est ainsi que Willy Baelen m'a convaincu de rejoindre le Cyclo-Club de Kain en début de saison. Mais une intervention chirurgicale d'urgence m'a empêché de débuter la saison.»
«Aujourd’hui, je recommence doucement à rouler en compagnie de cyclos de Roubaix, dans le groupe des moins forts. Je sens que la forme revient mais je reste prudent. Je ne vais plus faire de folie à mon âge.»
C'est aussi le cas pour son autre passion. «J'ai fait un peu de moto lorsque j'étais jeune. Depuis une bonne année, j'ai repris la route pour effectuer quelques randonnées en toute tranquillité. Ici encore, il ne s'agit pas de faire de la vitesse mais de profiter d'une belle promenade entre amis. C'est l'occasion de participer, à ma manière, à des actions philanthropiques soutenant des personnes dans le besoin.»
S'il n'a pas encore eu beaucoup l'occasion de rouler sous ses nouvelles couleurs, Alain sera au poste dimanche matin pour donner un petit coup de main au Cyclo-Club de Kain. Il ne sera pas le seul. «Comme nous ne sommes qu'une petite quinzaine de membres kainois, des cyclos amis d'autres matricules viendront nous soutenir à l'occasion de notre Picarde.», précise Bernard Clément.
Bel exemple de solidarité et d’amitié dans le monde du cyclotourisme.