Nos producteurs aiment les «Ruches»
Dix «Ruches» organisent dans la région la vente directe de produits alimentaires. Celle de Tournai a une nouvelle reine.
Publié le 02-11-2017 à 06h00
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Comme chaque mardi, depuis plusieurs mois, le «Hall 3» de la «Bourse aux livres» commence à s'animer vers 16 h. Aurélie Delcroix, la responsable de la «Ruche qui dit oui!» de Tournai, est la première sur place, le long de l'avenue de Maire. Elle met en place les livraisons de producteurs qui ne resteront pas pendant la durée de la livraison, entre 17 h et 18 h 30. Quand les producteurs ont une petite commande, ils ne sont pas obligés de participer à la distribution. «On demande aux autres d'y être parce que la rencontre et l'échange entre producteurs et clients est un des principes de la ruche», nous dit Aurélie. La Froyennoise a repris en main la ruche tournaisienne en octobre. «Laurent Agache, qui a lancé cette ruche, est fort occupé par l'essor de sa brasserie. Moi, au contraire, je cherchais du boulot alors j'ai saisi l'opportunité ainsi offerte de reprendre et redynamiser la ruche», nous dit Aurélie. Active dans la mode pendant une dizaine d'années, puis dans la couture, elle avait pour projet de créer une épicerie ambulante de produits locaux. «Mais ça représentait un gros investissement financier de départ. Ici, je peux contribuer d'une autre façon à pousser les gens à s'intéresser au circuit court et aux avantages de manger local».
Qui gagne quoi? C’est transparent
Aurélie n’est pas bénévole. Elle explique d’ailleurs les choses très clairement à toute personne qui lui pose la question: 8,35% du prix de vente (hors taxes) vont à la maison mère, qui gère notamment le système informatique et le paiement électronique, et elle touche une commission identique en tant que responsable de ruche.
Le système est donc organisé par une entreprise privée, au contraire des groupements d'achats locaux ou solidaires (GAL ou GAS) qui fonctionnent sur la base de l'investissement humain de ses membres et grâce auxquels les producteurs touchent 100% du prix de leurs produits. Chaque système a ses avantages et inconvénients, et satisfait des consommateurs selon leurs aspirations personnelles. Sans doute même sont-ils complémentaires. «Chaque vente se fait sans obligation d'achat, je pense que nos membres apprécient cet aspect des choses. Le paiement sécurisé, qui se fait par carte bancaire directement sur le site, est aussi gage de facilité».
La Ruche de Tournai compte plus de 1400 membres inscrits. Mais un certain nombre d'abeilles du rucher se sont inscrites par curiosité, ou ne font que des commandes très occasionnelles. «Une vingtaine de clients en moyenne sont réguliers et font leurs commandes parmi une liste de producteurs. Dans une ville comme Tournai, il y a moyen de faire beaucoup mieux. Ce sera mon rôle au cours des prochains mois, et j'organiserai aussi des animations parce que Tournai a du potentiel et parce qu'il y a encore pas mal de monde qui ne connaît pas le principe des ruches».
La «Ruche qui dit oui!» de Tournai organisera des portes ouvertes le mardi 7 novembre prochain jusqu’à 20 h. Dégustations, idées cadeaux, idées recettes et animation culinaire seront au rendez-vous, petits et grands pourront jouer avec des jeux anciens, un verre d’apéro sera offert avec quelques accompagnements.