Les Picardes reprennent leur 29e ronde samedi
Certains mollets brûlent d’impatience après quelques mois d’hibernation. Samedi, les Picardes permettront à tous de retrouver leur bonheur du week-end.
Publié le 23-02-2017 à 05h00
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Si certains cyclos n’ont besoin d’aucun appel extérieur pour répondre aux hennissements de leurs petits chevaux de fer, le Challenge des Picardes s’impose pour d’autres comme un rituel qui contraint, dans le bonheur, à une pratique sportive hebdomadaire.
Régularité, bonne humeur
Et, ils seront nombreux à n’en pas douter à honorer l’invitation du comité du Challenge et des Audax pour la première de la 29e édition de cette manifestation sportive dont le haut niveau n’est dû qu’à la qualité de ses organisations et n’est aucunement lié à des performances athlétiques surhumaines.
C’est qu’ici et pendant huit mois, on convie à la régularité dans la bonne humeur plus qu’à des efforts qui seraient pour certain(e)s démesurés.
Pour le plus grand nombre
Il en est pourtant à ne pas oser approcher les Picardes après avoir vu le week-end de longs cortèges de «déguisés» sur d'impressionnantes machines high-tech. «C'est une image tronquée souvent opposée à celle que nous voulons transmettre.», insiste avec force le coordinateur du Challenge, Alain Dedoncker.
«Pour rappel, notre objectif est la promotion du sport de loisir en plein air pour tous.»
«Chez nous, le terme "performance" n'a absolument pas sa place! », souligne notre interlocuteur.
Alors, que les frileux se rassurent définitivement, il ne convient pas d’avoir un «look Boonen» pour se joindre au peloton des Picardes. Et il est loin d’être indispensable de faire étalage de vélos dernier cri à faire pâlir certains pros.
Le plus ancien challenge de Belgique entend, au contraire, s'ouvrir au plus grand nombre: «Ce n'est pas une question de chiffres ni de statistiques, insiste Alain Dedoncker relayé par le chargé de communication Vincent Coppenolle. Je ne m'en tracasse pas. Ce que je regarde d'abord, c'est l'engouement que les Picardes doivent susciter. Nous devons nous renouveler sans cesse et attirer dans nos filets plus de jeunes et de familles. À ce titre, qu'on se le dise et qu'on le répète, le vélo électrique qui s'impose de plus en plus dans le quotidien des gens est le bienvenu chez nous! Et je plaide aussi pour un cyclotourisme contemplatif qui permet à la population du Hainaut occidental de redécouvrir sa région, de partir à la rencontre de ses richesses méconnues.»
«Sain en pleine nature»
La multiplication des marches et des randonnées VTT à côté des traditionnels circuits VTT devrait aider au regain de popularité du Challenge. «C'est l'image d'un sport sain en pleine nature que nous véhiculons. Le tout dans la joie et la convivialité avec des valeurs de solidarité et de vie intergénérationnelle.»
Côté jeunes, le Challenge n'est pas encore arrivé à ses fins. «C'est compliqué de les séduire. La randonnée semble trop exigeante. On ne retrouve plus le goût de l'effort chez certains. À ce titre, nous réfléchissons à l'institution d'un Challenge spécifique aux jeunes. Mais on n'en est qu'au stade de la réflexion.»
Côté dames, par contre, même si l’on est encore loin de la parité, leur nombre satisfait les organisateurs.