Thomas Coumans, « voyage au cœur de l’humain »
Le jeune comédien poursuit son itinéraire d’acteur de cinéma. On l’a vu récemment dans le thriller «L’Outsider», de Christophe Barratier. Côté théâtre, il prépare un seul-en-scène («J’aurais voulu mourir naïf») né d’une question contemporaine.
Publié le 25-08-2016 à 06h00
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«Comment aller au-delà du sentiment d'impuissance que notre époque génère, quand on la regarde avec lucidité?, précise-t-il. Il y a bien sûr de la philosophie derrière tout ça, on a en tout cas l'envie de la traduire en langage théâtral et de la frotter aux réalités crues de ce monde.»
Au fil des jours
C’est donc avec enthousiasme que les responsables des (rencontres) Inattendues ont fait appel à Thomas Coumans comme comédien et lecteur, pour trois moments forts. Lors de la soirée d’ouverture («Utopia»), il lira des extraits de l’œuvre de Thomas More, publiée voici cinq cents ans. Il sera associé, dans la cour de l’Évêché, au musicologue Björn Schmelzer, à l’urbaniste Paolo Vigano, à l’économiste Philippe Van Parijs, avant la création du ciné-concert de l’ensemble Outlandish, en la cathédrale.
Le lendemain après-midi, il sera le Rimbaud des «Illuminations», au cœur d’un spectacle de l’Orchestre de chambre de la Chapelle musicale de Tournai, dirigé par Philippe Gérard, avec la soprano Laure Delcampe. Les partitions de Benjamin Britten offriront leurs résonances à la présence du poète. Le philosophe Frank Pierobon guidera le public à travers cette découverte étonnante du «voleur de feu».
Le comédien sera également le lecteur des textes choisis par trois philosophes (Martin Legros, Pascal Chabot, Frank Pierobon) pour les pages participatives, De Platon à Hannah Arendt, une nouvelle activité qui s’étend sur l’ensemble des journées, dans le jardin de l’Évêché: «Petite histoire de la philosophie». De jeunes musiciens du Conservatoire de Tournai et des Académies de Mouscron, Ath et Enghien interviendront au vif de ces moments littéraires.
Pour Thomas Coumans, «cette participation à l'événement de fin d'été est une première. Jusqu'ici, je n'avais pu suivre le festival qu'à distance. Mais, en tant que Tournaisien, je m'y intéresse avec curiosité et intérêt depuis sa création. Tant la philosophie que la musique et la poésie sont des élans vers le sens et la beauté, une volonté d'aller au-delà de sa condition et de ses limites. C'est une ode à l'humain, puisque la mort est un défi quotidien que l'on attend mais dont on repousse la pensée le plus loin possible. Un langage qui chercherait une réponse à l'angoisse, par la sagesse et l'intelligence. C'est donc passionnant d'avoir à donner sa voix et son corps pour les mettre au service de paroles, d'élans et de réflexions. Comme un voyage au cœur de l'humain, de son besoin de sens et de son désir de beauté». –