NOTRE DOSSIER | La vie continue à la Maison de la Culture de Tournai
Malgré les travaux de rénovation du bâtiment qui débuteront à l’automne, la vie continue à la Maison de la culture. L’activité se poursuit sans interruption, là-bas et ailleurs comme à chaque fois, et en termes de programmation, la nouvelle saison sera presque normale.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7MOPQIH6GBCA7MKR5GU4RUXKAY.jpg)
Publié le 25-08-2016 à 10h41
:focal(507x371:517x361)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Y47HIUA7CFC7TFTUKN4TEZC7YM.jpg)
Tous ensemble dans le même plateau! Au rez-de-chaussée du stade Luc Varenne qui héberge l'accueil, la billetterie et les bureaux de la Maison de la culture depuis fin juin, le directeur Philippe Deman et son équipe (vingt-cinq personnes) partagent, pour au moins deux ans, le même espace de travail: «C'était un fameux défi pour eux. Il fallait préparer la saison dans des conditions difficiles, trouver des lieux pour accueillir les spectacles et les ateliers et préparer le déménagement. On voulait à tout prix que celui-ci ait lieu à la fin de la saison dernière pour être prêt au démarrage de la nouvelle.»
Et si c'est vrai que «ça a été un peu rock'n'roll », tout a été mis en œuvre sans difficulté « parce que ça avait été bien préparé.» La Ville de Tournai a joué le jeu, en investissant pour parfaire l'aménagement d'un lieu qui s'avérera sans doute encore très utile à l'avenir. L'institution culturelle ne quitte donc pas entièrement, tant s'en faut, le bâtiment de l'avenue des Frères Rimbaut, qui reste son «port d'attache ». La salle Frank Lucas et le Foyer de celle-ci (le bar «B ») restent accessibles tout comme les loges en dessous et un espace pour l'équipe: « Il s'agit juste en fait d'une mise à disposition des murs aux entreprises pour qu'elles puissent réaliser les travaux. »
La vie continue
Avec les aménagements scéniques dont la «petite » salle (entre 200 et 350 places – et un nouveau gradin) a fait l'objet, «on peut y présenter n'importe quel spectacle. Les conditions techniques sont remplies. ». La Maison de la culture se la réserve exclusivement. La programmation a été conçue en fonction de cet espace et de sa jauge. Les représentations plus «grosses » sont dédoublées, deux soirées de suite, pour permettre au plus grand nombre de les découvrir. «Puis, on complète autour d'événements qui existent déjà et pour lesquels on avait l'habitude de quitter nos pénates, ajoute Philippe Deman: Next, la Rose des Vents, scène de théâtre à Villeneuve d'Ascq avec qui on a renoué de manière plus intense, le Tournai Jazz festival, qui verra se créer une vraie dynamique dans et autour de la Halle aux Draps, ou la Piste aux Espoirs. On avait déjà une programmation qui nous incitait à sortir de nos murs .»
La date d'inauguration de l'infrastructure rénovée a déjà été fixée (au 27 septembre 2018): «Notre désir le plus cher est effectivement que les travaux soient terminés pour cette date deux fois symbolique, puisqu'elle correspondra aussi au 50e anniversaire de la Maison de la culture de Tournai, premier centre culturel reconnu en Fédération Wallonie-Bruxelles. Un jubilé qui mérite d'être fêté dignement. En un demi-siècle, on a donc suivi toute l'évolution du ministère de la Culture. Nous sommes aussi un témoignage de cette politique culturelle », ajoute le directeur.
Des enjeux importantspour deux chantiers
Philippe Deman se dit persuadé que la remise à neuf constituera une réussite: «Le résultat sera vraiment superbe. Les architectes ont travaillé en bonne intelligence, en respectant les qualités de base d'un bâtiment conçu par des visionnaires, en se montrant à l'écoute de ses utilisateurs et restant humbles par rapport au lieu. » Le budget ayant été raboté (aux deux tiers de ce qui était apparu nécessaire pour une rénovation complète), le projet a été retravaillé dans l'optique d'un phasage des travaux: « On fait les bases de ce qui nous permettra de continuer, au besoin, le chantier dans les années à venir. » Des choix ont été posés, comme celui de miser plus sur la rénovation de la salle Jean Noté, l'outil principal: «La salle Lucas n'est pas sacrifiée. On se donne la possibilité de la resituer dans un autre développement qui serait celui d'un centre de création en arts de la scène et d'un lieu de résidence. Ce qui nous permettrait d'avoir deux lieux complémentaires pour assurer nos missions de centre culturel mais aussi de centre de création artistique. »
Le chantier ne se situe pas seulement au niveau des briques: « Nous sommes aussi à une saison " tournant ", en raison de cette demande de reconnaissance, et parce qu'on doit déposer notre nouveau contrat-programme. Il y a donc tout un travail à effectuer, de formation, de réflexion, de rédaction. L'enjeu n'est pas seulement de maintenir une activité durant les travaux. Nous aurons aussi à préparer le retour en 2018 qui figurera un nouveau départ, un nouveau projet, une nouvelle impulsion. On arrive à un moment où la première génération va laisser place à la deuxième, dit celui qui est devenu animateur en 1980 et directeur douze ans plus tard: Il faut réfléchir à tout cela. On va essayer de se donner du temps. Le fait d'avoir une activité juste un peu réduite nous aidera à prendre du recul pour une réflexion en profondeur sur la manière de mener notre projet de répondre aux attentes des artistes et du public. Il y a une effervescence par rapport à tout cela.»
Aujourd’hui, il importe de faire savoir aux spectateurs qu’ils seront accompagnés (signalétique particulière en ville, carte avec les différents endroits) que l’activité se poursuit normalement, avec un programme quasi autant étoffé – la plaquette qui sort ce jeudi en témoigne – et que les services continuent à être assurés. Via internet, au stade Luc Varenne du mardi au jeudi de 10 h à 17 h et lors des permanences qui seront proposées chaque vendredi après-midi (13 h 15 – 18 h) et samedi matin (10 h-12 h 30) à l’Office du tourisme de Tournai, face à la cathédrale.