« Next » avec Nina, François et tant d’autres

Et la tendresse? Elle efface les frontières et rassemble des artistes et spectateurs au-delà des particularités linguistiques et sociales.

F.L.
« Next »  avec Nina, François et tant d’autres
François Gillerot et Nina Lombardo seront à l’affiche du festival Next, cet automne. ©F.L. – ÉdA

C’est l’objectif de Next, un festival d’arts vivants, au cœur duquel se croisent le théâtre, la danse, la performance, dans tous leurs états. De Tournai à Ieper, à Armentières et à Valenciennes, la neuvième édition de l’événement propose une trentaine de créations dans quinze structures reliées par des navettes et par cet élan frondeur qui rameute les découvertes les plus novatrices. Celles-ci sont issues de différents pays européens et viennent à la rencontre du public de l’Eurométropole.

La soif initiale

La voici donc, la jeune génération qui côtoiera, cet automne, des compagnies chevronnées et d’autres, elles aussi émergentes.

Avec «Et la tendresse?», un spectacle mis en scène par Clément Goethals, trois garçons et deux filles lancent leurs interpellations contemporaines dans une scénographie rêvée par des peintres comme Archimboldo ou Paul Klee. Possible? Les comédiens ont créé un univers résolument imagé, avec une puissance qui intègre les éléments naturels et la géométrie peuplée. Parmi eux, François Gillerot et Nina Lombardo, deux Tournaisiens issus de l'INSAS et associés à la compagnie FACT (François en est le cofondateur avec Aurélien Labruyère, Clément Goethals et Jean-Baptiste Delcourt). Centré sur le thème de la jeunesse, le spectacle «Et la tendresse?» se décline sur une proposition collective initiée par le metteur en scène. «Il faut que j'existe», dit la fille qui marche, cherchant un sens à ses multiples tourments et aspirations. Quatre figures s'échappent de son crâne, fantômes ardents qui, au bord de sa présence et malgré elle, explorent des ressources violentes et sincères. Quatre silhouettes, dans une polyphonie de mouvements et d'actions, occupent le terrain et l'urgence, du bureau au jardin, de l'envol à la disparition. Le même être s'invente et s'agite à la recherche de son identité, dans une chorégraphie qui bouscule les conventions, utilise les cinq sens et les quatre éléments, sans boussole ni ménagement.

C’est à partir d’un texte de la Québécoise Evelyne de la Chenelière qu’est née cette création déjantée. Chaque partenaire y a injecté, une fameuse part de lui-même, réinventant avec bonheur un cantique de la soif initiale. –

22/11 à 20 h, à la Maison de la culture -www.nextfestival.eu

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