Le parapluie, comme bâton de pèlerin

En ce lundi de Pâques, la Marche à bâton proposait sa 22e édition. En raison du temps mitigé, seuls 2 500 marcheurs ont arpenté les pentes du Mont-St-Aubert.

«Eh bien! Nous voilà arrivés…» Une fois en haut du chemin des Poètes, la dernière mais immanquable difficulté de cette Marche à bâton, les valeureux marcheurs expriment leur soulagement mais surtout leur joie d'être arrivés au bout des 6, 12 ou 20 km de marche.

Et ce, d'autant plus que la météo a joué un mauvais tour aux matinaux… «Malheureusement, cette année, nous n'avons pas eu de chance avec la météo, regrette Gérard Budke président de l'ASBL organisatrice. Même si en fin de matinée et durant l'après-midi, quelques éclaircies se sont dessinées, les participants ont été refroidis par le vent et les pluies importantes du matin… Il y a 2 ans, nous avions eu un temps splendide et attiré par la même occasion plus de 7 000 marcheurs! C'est un peu dommage… Au niveau de l'organisation tout était prêt pour accueillir de nombreux marcheurs et les bénévoles avaient répondu présents…»

Mais, la pluie n’a pas découragé les 2 500 courageux marcheurs (sans compter ceux qui ne passent pas par la case «Inscriptions», NDLR).

Dès 7 h du matin, les premiers pèlerins, munis d'une canne ou tout simplement d'un solide bout de bois les aidant, surtout symboliquement, ont défié les pentes abruptes de cette «montagne» tournaisienne. «De plus en plus de clubs de marche s'inscrivent à notre organisation, souligne Gérard Budke. Nous accueillons ainsi des gens des quatre coins de la Belgique mais aussi des personnes du Nord de la France. À côté de ces marcheurs chevronnés, la Marche à Bâton est aussi un rendez-vous que les familles apprécient.»

Régis et Thérèse, venus de Lille, ont découvert pour la première fois les pentes du Mont Saint Aubert. «Ce sont des amis qui la font tous les ans qui souhaitaient nous faire découvrir cette marche, explique Régis. C'est une très belle surprise; le parcours de 12 km est très agréable même si les petites montées sont parfois bien éprouvantes. La pluie, ne nous a pas vraiment dérangés; nous étions bien équipés!»

D'autres sont des fervents partisans de la Marche à Bâton. Pour les repérer, il suffit de se référer à leur bâton où s'amoncellent de nombreuses floches. Avec leurs bâtons aux 13 floches de couleurs différentes, Yves et ses amis Martine et Alain sont devenus des habitués de cette Marche à Bâton. «Chaque année, peu importe le temps, nous venons participer à cette marche. C'est un peu notre pèlerinage annuel! »

Après une édition maussade, pas de doute que l’année prochaine, ils seront encore des milliers à faire claquer leur bâton sur les routes du Mont. Seul petit conseil aux organisateurs: aller déposer leurs œufs à Sainte-Claire (plutôt que de les distribuer à l’arrivée…).

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