Sixième homme, un rôle tellement important mais si sous-estimé
On a évoqué avec Jimmy Birlouet la façon d’appréhender le rôle si particulier de sixième homme.
Publié le 19-05-2023 à 17h00
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En NBA, preuve de l’importance qu’on leur porte, un trophée récompense chaque année le meilleur sixième homme de la saison. Un trophée qui n’existe pas encore dans le monde du jeu de balle. Mais il pourrait ! Car ce rôle de remplaçant, qui ne doit pas être facile à vivre tous les jours, il mérite la reconnaissance. Et pourtant, c’est un peu l’inverse qui se passe avec des nouvelles règles leur imposant une tenue différente ou leur interdisant presque de monter sur le ballodrome pour échanger avec les copains. "Je trouve cela aberrant, clame de suite Jimmy Birlouet, sixième homme de la Fraternelle Isières. On a un vrai rôle à jouer durant les luttes. À ce rythme-là, on va bientôt devoir rester assis sur un banc durant tout le match avec de la crème solaire. Ce n’est pas comme cela que je vois le rôle".
Car l’Isiérois n’est pas du genre à rester stoïque quand il est sur le bord d’un terrain. "Je savais en venant à Isières que c’était pour être sixième homme. J’y étais préparé. Mon objectif, c’est d’être prêt quand on a besoin de moi. J’essaie de répondre au maximum comme ce fut le cas en ce début de saison durant la suspension de Valentin Aubert". Ce fut encore le cas dimanche face à Thieulain quand il a remplacé le même Valentin à 6-0.
L’importance de toucher la balle en semaine
À l’instar des remplaçants des autres équipes, Jimmy Birlouet a souvent le sourire aux lèvres en cas de point arraché. Car il sait qu’il a été une aide précieuse pour ses coéquipiers. "Chaque sixième homme doit avoir à l’esprit qu’il doit apporter sa pierre à l’édifice. Que ce soit en termes de motivation qu’en termes de jeu. On essaie de conseiller au maximum les copains. Comme on peut se mettre un peu plus loin que le terrain, on a une meilleure vision lors des livrées. On peut alors prévenir le coéquipier pour qu’il laisse filer une balle litigieuse. Sur les chasses, on aide les cordants à se placer. Pour moi, c’est un rôle très important. Comme je le dis souvent, la balle pelote est un sport collectif qui se joue à six. Pas à cinq".
La preuve, chaque cercle espère toujours avoir un sixième homme aussi qualitatif que les cinq autres. Car à tout moment, il peut rentrer. Même dans des luttes décisives. On en a eu la preuve la saison dernière quand Damien Famelart a joué tous les play-off en remplacement de Corentin Wattier ou quand Jimmy Birlouet a dû remplacer au pied levé Jonas Scarcez, touché au dos lors de la finale retour. Il faut alors répondre présent malgré le manque de rythme évident. Et comme dans toutes les disciplines de ballon, on sait l’importance d’en toucher un maximum pour se mettre en confiance. Peut-être encore plus en balle pelote. "Ce n’est pas toujours facile de garder l’épaule chaude. C’est important de pallier le manque de rythme grâce aux entraînements durant la semaine. Ce n’est pas toujours possible de se rendre à la séance organisée par le club. Mais on a tous assez de copains dans le milieu pour dire de se rejoindre pour taper la balle de manière hebdomadaire. Lors des luttes, l’échauffement est très important. Personnellement, j’essaie de livrer plusieurs fois pour bien sentir mon tamis. Je tape aussi quelques balles en me mettant en mode compétitif. Cela me permet d’être prêt en cas de montée", conclut le sixième homme d’Isières qui aura un double devoir ce week-end. Samedi, la Fraternelle affronte Planois à la maison (16 h) pour le deuxième tour de la Coupe de Belgique. Le lendemain, la tâche s’annoncera une nouvelle fois compliquée avec un déplacement à Kerksken. Toutefois, il sera important pour les Isiérois de revenir au moins avec le point. Histoire de ne pas risquer de sortir dans les si importantes huit premières places.