D3A ACFF: Enzo Bellia veut tout donner avant de quitter Tournai: "Partir sur une montée, quel beau cadeau"
Enzo Bellia est de retour pour la dernière ligne droite qu’il souhaite la plus longue et couronnée par une accession en D2… Onhaye - Tournai : Dimanche, 15 h
Publié le 05-05-2023 à 17h47 - Mis à jour le 05-05-2023 à 17h48
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Trois marches à gravir… Plus hautes les unes que les autres mais la récompense est à l’avenant. Enzo Bellia espère bien partir sur un coup d’éclat le 21 mai.
25 minutes le premier avril contre Jodoigne, une dernière titularisation au coup d’envoi à Saint-Ghislain le 11 mars, ça fait long. Le bout du tunnel est-il enfin en vue ?
Une sale blessure comme on dit. De celles qui vous embêtent et mettent longtemps à guérir sans qu’on ne puisse y faire grand-chose. Pas question de rester au repos, une croûte pourrait se former. Mon médecin m’a dit que je pouvais jouer en fonction de la douleur. C’est ainsi que contre Jodoigne, j’ai pu m’entraîner et jouer sans rien ressentir avant que ça ne revienne. Je voulais absolument me retaper. J’ai refait une écho, je me suis entraîné normalement cette semaine, j’espère que ça va tenir. Il le faut parce que je veux vraiment aider l’équipe. Je ne rate jamais beaucoup de matchs à cause des blessures. J’ai dit en rigolant au coach que mes problèmes avaient commencé quand il est arrivé.
Enzo Bellia au bord du terrain, c’est tout un spectacle ! On imagine que cette période a dû être très difficile alors que l’équipe était en lutte pour la qualification au tour final ?
Je ne vous le fais pas dire ! Tout compétiteur a envie de jouer et j’en suis un fameux ! Ne pas avoir pu disputer les derniers matchs m’a été insupportable surtout quand vous vous dites que vous voulez aider l’équipe. Je le répète, je souhaite que ça tienne pour les trois derniers. Je suis focus sur ce tour final, je suis sûr qu’on peut faire un truc de bien !
Justement, n’avez-vous pas douté de la participation aux prolongations surtout en voyant le Pays Vert passer devant à une journée de la fin ?
Non parce que je connaissais le calendrier de nos voisins et des amis à Mons qui m’avaient juré qu’ils allaient jouer le coup à fond. Vous voyez qu’ils ne m’ont pas déçu… Par contre, j’avoue avoir eu peur en voyant le marquoir afficher 0-1 dimanche dernier. C’était à l’image de ce que nous avons montré à Tamines. On est toujours plus appliqué contre des équipes de gros calibre. Quand on a égalisé, je me suis dit qu’on allait y arriver !
Onhaye, c’est un bon tirage ?
Toutes les équipes qualifiées ne sont pas là par hasard mais parce qu’elles le méritent. On joue deux fois en déplacement d’abord, c’est sans doute pour mieux nous faire miroiter la finale qui se déroulera chez nous si on passe. Je n’ai pas d’adversaire préféré. Onhaye et son synthétique ou La Calamine, c’est pareil. Aucune équipe ne m’a impressionné à part Mons qui a vraiment déroulé. On s’est incliné 1-0 à la dernière minute à Onhaye il y a quelques semaines mais on n’était pas moins fort. L’adversaire ne me fait pas peur, on a de quoi aller à la guerre avec confiance !
Prépare-t-on un match de coupe de la même façon qu’une rencontre de championnat ?
On connaît mieux les qualités et les points faibles de l’adversaire et la réciproque est vraie. On va mettre quelque chose de bien en place pour tenter de gagner au terme des nonante minutes même si on organisera peut-être une petite séance de penaltys, on ne sait jamais. Le plus important, c’est de jouer notre jeu. Prendre un but et voir Onhaye verrouiller serait problématique.
L’équipe a-t-elle les moyens de bien figurer dans ce tour final ?
Notre seul adversaire, c’est nous ! On l’a vu en faisant des résultats contre Onhaye, Saint Symphorien tout en frissonnant à Tamines et face à Uccle. On peut faire quelque chose si on suit les consignes données. Je suis confiant à 200%. À nous de faire le boulot !
À Tamines, Luigi Nasca pointait un stress qui avait sans doute empêché ses jeunes de bien figurer. La première période face à Uccle n’a pas non plus été jouée comme d’habitude. Pas de craintes pour demain ?
En ayant notre sort entre les mains, ce serait triste d’avoir tremblé à Tamines. Dimanche dernier, ce qui nous a mis dedans, c’est le goal encaissé suite à une erreur individuelle. Si on ne le prend pas, on voit un tout autre match, j’en suis persuadé ! Si on concrétise nos occasions – on s’en est procuré un paquet le week-end passé ! – et qu’on ne commet pas d’erreurs, ça doit aller. Pour le reste, ce sera aux plus anciens à remettre les pendules à l’heure, à rassurer si stress il y a. C’est pour ça que je suis là.
Qu’est-ce qui pourrait faire la différence en faveur de Tournai ?
La solidarité. Depuis qu’il est arrivé, Luigi Nasca a amené son caractère, sa hargne, c’est ce qui manquait dans l’équipe. Je trouve qu’on est devenu une équipe très soudée.
Contrairement à beaucoup, vous ne prolongerez pas à Tournai…
Je me plais énormément ici. Je suis bien intégré dans l’équipe mais la route devient pesante. Je vais avoir trente-deux ans, il est temps que je voie davantage la famille surtout que le petit vient de commencer le foot. J’ai des propositions en D2 et D3, je vais opter pour un club de D3 plus proche de mon domicile. Quand je fais quelque chose, ce n’est jamais à moitié. Je me suis investi à fond ici et je le ferai encore durant ce tour final. Le coach m’a dit qu’il avait besoin de moi. Je veux partir la tête haute. Sur une montée en D2, quel beau cadeau ce serait !