Quoi qu’il arrive, le Pays Vert sera différent
Qu’ils aillent ou non au tour final, une chose est certaine pour les Athois: ils continueront leur mue vers un renouvellement !
Publié le 29-04-2023 à 06h00
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Une année plus tôt, à la même époque, on avait déjà compris que quelque chose se mettait en place au stade des Géants… Sous l’impulsion de Jimmy Hempte alors en place, l’effectif du Pays Vert allait évoluer. Si la confiance avait été clairement maintenue envers les cadres du vestiaire, le recrutement effectué n’avait que pour seul objectif de gagner en quantité et en qualité. Les arrivées des Nzuzi, Leleu, Mangunza, Itoua et autre El Araïchi allaient dans ce sens. "Il me faut plus de possibilités lors de la prochaine saison. Sans oublier que certains ont également besoin d’être bousculés", signalait alors Jimmy Hempte qui souhaitait amener plus de concurrence dans son noyau.
Malgré les jeunes…
Si, douze mois plus tard, l’entraîneur a changé, le discours reste sensiblement le même ! Contraint à plusieurs reprises de se gratter la tête pour emmener quinze joueurs les dimanches, David Bourlard n’a jamais caché ces dernières semaines qu’il était nécessaire de se renforcer en vue du prochain exercice. "Et même si la situation connue cette saison avec toutes les blessures, les suspensions et le cas de l’équipe B à sauver en P3, ça nous a permis de lancer des jeunes dans la bagarre", confiait encore il y a peu l’entraîneur du CS qui se réjouit de la confirmation apportée par Séraphin Mundine et de la fraîcheur amenée par d’autres novices.
Mais pour continuer à jouer le haut de tableau en D3 dans un an ou pour exister valablement un étage au-dessus, selon une participation ou non au tour final et la réussite au cours de ce dernier, il en faut bien plus que ces gamins formés au club qui frappent certes avec de plus en plus d’insistance mais qui restent plus au stade de la valeur ajoutée. Arrivé à la fin septembre, David Bourlard a eu sept mois pour faire le tour du propriétaire et connaître les limites du noyau qu’il a reçu en héritage de Jimmy Hempte parti à Courtrai. "Il est de qualité et je sais que je vais pouvoir faire de belles choses avec lui. Je me vois finir parmi les sept premiers. Je me dis même qu’un Top 5, si on me laisse bosser comme je sais le faire et avec l’aide de mon adjoint Bastien Letellier, est loin d’être inenvisageable", nous avait-il confié au milieu du mois d’octobre. À nonante minutes de la fin du championnat, cette place parmi les cinq meilleurs est une réalité. Quatrième, le Pays Vert affiche ses meilleures stats depuis sa montée en D3: 46 points emmagasinés grâce, entre autres, à la deuxième meilleure défense de la série ! Sans nul doute la marque de fabrique Bourlard…
Passer en 3-5-2 ?
Mais l’on sent que tout n’est pas à son goût: "Je veux plus de concurrence pour que chacun ait envie de se surpasser sans jamais se reposer sur ses lauriers, disait, il y a quinze jours, David Bourlard au moment de faire le tour du mercato paysverdien. Et puis, j’ai une idée en tête et j’ai besoin de certains profils pour la mettre en place."
Là, on parle certainement de schéma tactique ! L’habituel 4-5-1 du Pays Vert connaîtra-t-il une mue ? "Parfois, je suis fortement tenté d’évoluer avec deux attaquants mais il faut les armes pour le faire", évoquait, l’autre jour, le mentor athois. Avec les départs annoncés de Zak El Araïchi et Brian Mangunza, on s’était dit que l’idée allait tomber aux oubliettes, l’équipe perdant deux de ses atouts offensifs les plus utilisés. Mais les arrivées déjà actées lui permettent de refaire surface pour envisager un potentiel dispositif en 3-5-2.
Le grand Denis Delaunoit de la REAL et le vif Sacha Cortvrint de Péruwelz sont, sur le papier, complémentaires afin de composer un bon duo d’attaque. Pour jouer les pistons sur les flancs, en prolongeant Isen Leleu, auteur d’une saison dingue, Jason Vandeville, malheureusement toujours si peu épargné par les blessures, et le jeune Séraphin Mundine, le staff a d’ores et déjà de quoi faire. Mais à la suite du départ de Quentin Paternotte à Péruwelz, il fallait trouver du renfort. Ça était chose faite avec, pour son côté droit, Donovan Haillez du Pays Blanc et, pour le gauche, Loriano Valenti.
Un patron en défense !
Pour le triangle médian, Mathieu Herbecq, Quentin Hospied et Adrien Vallera ont su garder la confiance du coach qui pourra toujours compter sur l’expérience et la joie de vivre d’un Valentin Romont. Mais l’arrêt de Geo Fiévez et le départ de Sven Leleux exigent d’aller voir ailleurs pour la position de six. Et si le retour de Molenbaix d’un Tom Dekampener reste une bonne nouvelle pour avoir l’alternative idéale à Quentin Hospied en dix, il y a matière à creuser pour s’attacher les services d’un milieu récupérateur.
Derrière, s’il passe réellement à trois, la paire centrale Riccardo Di Sciacca-Melvin Bonnier a démontré que l’on pouvait toujours compter sur elle, la sobriété étant son mot d’ordre, la relance étant toutefois le point à travailler. Un Chris Nzuzi, l’autre révélation de la saison avec Isen Leleu, semble la piste idéale pour occuper le poste du gaucher de la charnière. Manque juste un vrai patron, Bonnier et Di Sciacca ne l’étant pas. Il se dit qu’il serait sur le point d’arriver !